Frappes aériennes US en Libye contre l'EI, à Syrte

Combattants de forces pro-gouvernementales en lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique à Syrte. où l'aviation américaine a bombardé lundi des position sde l'EI. /Photo prise le 31 juillet 2016/REUTERS/Goran Tomasevic

SYRTE, Libye (Reuters) - L'aviation américaine a bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye dans la ville de Syrte à la demande du gouvernement d'accord national (GNA), a annoncé le Premier ministre, Fayez Seraj. "Les premières frappes aériennes ont été menées aujourd'hui contre des positions précises de Syrte, causant de graves pertes dans les rangs ennemis", a-t-il dit dans une déclaration à la télévision d'Etat. A Washington, la Maison blanche a confirmé ces frappes et précise qu'elles avaient été autorisées par le président Barack Obama. De nouvelles frappes américaines contre les djihadistes à Syrte permettront "au GNA de progresser de manière décisive et stratégique", a déclaré le Pentagone dans un communiqué. Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, a précisé lors d'une conférence de presse que les frappes menées lundi avaient visé un char et deux véhicules de l'EI. Il a ajouté que des centaines de djihadistes se trouvaient encore dans Syrte. Les précédentes frappes américaines contre l'EI en Libye avaient ciblé un camp d'entraînement à Sabratha, dans l'Ouest. Les forces pro-gouvernementales, principalement composées de miliciens venant de Misrata, affrontent l'EI à Syrte depuis mai. Leur progression est ralentie par les tireurs embusqués, les bombes et les mines dissimulées par les djihadistes aux abords du centre-ville. Quelque 350 combattants ont été tués depuis le début de l'offensive, et 1.500 blessés. Le gouvernement libyen dispose d'avions de chasse mais ceux-ci ne sont pas équipés de matériel assez performant pour effectuer des bombardements précis. Syrte, ville natale de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi, est contrôlée par la branche libyenne de l'EI depuis l'année dernière. La perte de la ville, la base la plus importante de l'organisation extrémiste sunnite hors de Syrie et d'Irak, infligerait un sérieux revers aux djihadistes. (Goran Tomasevic, avec Ahmed Elumami à Tripoli et Yeganeh Torbati à Washington, Henri-Pierre André et Laure Martin pour le service français, édité par Tangi Salaün)