Frappe israélienne à Beyrouth : un nouveau bilan fait état d'au moins 45 morts

Un premier bilan faisait état de 37 morts, suite à cette frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, visant l'unité d'élite du Hezbollah.

Le bilan de la frappe israélienne qui a visé vendredi 20 septembre l'unité d'élite du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth s'est alourdi à 45 morts, a annoncé ce dimanche le ministère libanais de la Santé.

"Le nombre de morts s'élève à 45", a déclaré le ministère dans un communiqué, contre 37 précédemment. Les opérations "continuent pour déblayer les décombres pour la troisième journée consécutive" et des prélèvements d'ADN sont en cours pour déterminer l'identité d'une partie des victimes, a-t-il ajouté.

La frappe, qui a laissé un immense cratère dans le sol, a touché une zone densément peuplée où les secouristes, aidés par des bulldozers, continuaient samedi à fouiller les décombres.

Une source proche du Hezbollah a annoncé que la frappe avait visé une réunion, dans le sous-sol d'un immeuble du commandement de la force d'élite du mouvement, l'unité Radwan, dont 16 membres ont été tués.

Parmi eux se trouvaient Ibrahim Aqil, le chef de cette unité, ainsi qu'un autre haut commandant de l'unité d'élite. Il s'agit d'Ahmed Mahmoud Wahbi, qui avait dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de l'unité Radwan en soutien au Hamas, a indiqué samedi le Hezbollah.

Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que ce mouvement a ouvert en octobre 2023 le front du sud du Liban.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé que cette frappe sur une zone habitée "prouvait une fois de plus que l'ennemi israélien ne tient compte d'aucune considération humanitaire".

Les tensions dans la région sont encore montées après les spectaculaires explosions mardi et mercredi, attribuées à Israël, des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2 931 blessés à travers le Liban.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d'une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU suite à "l'agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre".

En réponse à cette frappe, le Hezbollah a affirmé avoir tiré des roquettes vers deux sites militaires du nord d'Israël.

Article original publié sur BFMTV.com