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François Hollande veut réconcilier agriculture et écologie

François Hollande a inauguré samedi le 52e Salon de l'agriculture, placé sous le signe de l'agroécologie et a assuré que les agriculteurs avaient "un avenir (...) même par rapport à cet enjeu climatique qui pourrait à un moment les mettre (...) en doute". /Photo prise le 21 février 2015/REUTERS/Stephane De Sakutin/Pool

PARIS (Reuters) - Les agriculteurs ont un avenir, "même par rapport à l'enjeu climatique", a déclaré samedi François Hollande, qui inaugurait le 52e Salon de l'agriculture. Ce traditionnel rendez-vous avec le monde rural est placé sous le signe de "l'agroécologie", à l'orée d'une année qui s'achèvera par la conférence de Paris sur le climat. Les agriculteurs "ont un avenir (...) même par rapport à cet enjeu climatique qui pourrait à un moment les mettre (...) en doute", a déclaré François Hollande. "Au contraire ils vont avoir des occasions, des opportunités d'être encore plus forts, meilleurs, et donc plus créatifs en termes d'emploi et d'activité", a-t-il ajouté. François Hollande souhaite associer le monde agricole français à la préparation du sommet des Nations unies sur le changement climatique (Cop21) prévu fin 2015 à Paris, où il espère la signature d'un accord contraignant pour limiter à 2°C la hausse des températures d'ici la fin du siècle. "Les agriculteurs sont confrontés à une double responsabilité: produire (...) et puis (...) faire en sorte qu'il n'y ait plus autant de gaz à effet de serre", a-t-il dit. "Je veux ici les encourager", a-t-il ajouté. "Mais pour ça il faut aussi les protéger contre la vulnérabilité des cours", a-t-il ajouté, évoquant notamment l'embargo russe. La Russie a imposé des restrictions sur les importations de produits alimentaires en réaction aux sanctions européennes dans le cadre de la crise ukrainienne. À un mois d'élections départementales où l'on annonce une forte poussée du Front national, François Hollande a par ailleurs mis en garde les agriculteurs contre la tentation du "populisme" qui "ronge les campagnes." "Si on écoutait ces populistes (...) il n'y aurait plus d'aide qui serait donnée aux agriculteurs, il n'y aurait plus de garantie sur un certain nombre de prix", a-t-il dit, soulignant le rôle de l'Union européenne dans la protection de l'agriculture française. "Rien que pour cette raison, les agriculteurs devraient être attachés à l'Europe." (Chine Labbé)