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François Hollande défend, en Limousin, la réforme territoriale

TREIZE RÉGIONS

LIMOGES, Haute-Vienne (Reuters) - François Hollande a défendu jeudi à Limoges ses "choix" de président depuis trois ans, en particulier celui de la réforme territoriale qui verra le Limousin se fondre dans une vaste région Sud-Ouest, ce qui est parfois mal vécu localement. Le président français a saisi l'occasion de la signature d'un Contrat de plan Etat-région - d'un montant de 590 millions d'euros pour la période 2015-2020 - pour défendre le passage du nombre de régions métropolitaines de 22 à 13 en 2016. Les actuelles régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes seront fondues dans une même entité. "Moi j'ai confiance dans le Limousin, j'ai confiance également dans cette nouvelle région qui va se créer", a-t-il déclaré devant des centaines d'élus. "Sa place était nécessairement dans cet ensemble, à condition que les conditions du désenclavement soient réunies. Donc j'ai confiance dans ce nouvel ensemble parce qu'il a finalement tant de liens avec l'Histoire", a ajouté le président, ancien élu du département voisin de la Corrèze. Avant lui à la tribune, le maire UMP de Limoges, Émile-Roger Lombertie, s'était inquiété des conséquences du rapprochement entre sa région et la puissante Aquitaine. "Les activités et les services devront être harmonieusement répartis entre l'Aquitaine, le Poitou-Charentes et le Limousin", a dit François Hollande. A ceux qui s'inquiètent de la désignation des nouvelles capitales régionales, il a répondu qu'il n'avait "jamais voulu opposer les villes, les métropoles aux espaces ruraux, c'eût été le pire message." Plus généralement, le chef de l'Etat a défendu ses "choix" depuis trois ans, pris "pas pour essayer de plaire aux uns en essayant d'éviter de déplaire" mais parce que "sur la durée ils feront connaître leurs résultats." (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)