Un Français sur deux croit à un Grexit, sans forcément le souhaiter

Le Parthénon, à Athènes, mardi.

Dans une étude réalisée par You Gov dans sept pays européens, une majorité de Français sont pessimistes quant au maintien de la Grèce dans la zone euro.

Près d’une personne sur deux (48%) interrogée en France par l'institut You Gov, estime «probable» la sortie de la Grèce de la zone euro «dans les six prochains mois». A l'inverse 31% jugent ce scénario «improbable» (1). Selon Lucie Schweizer, chargée de l’étude : «Ce score découle du traitement médiatique du sujet grec. Les médias sont assez pessimistes, les Français ont donc répondu par rapport à ce qu’ils entendent.»

Les autres Européens encore plus pessimistes que les Français

Outre l'Hexagone, six autres pays membre de l'UE ont été sondés (Allemagne, Danemark, Finlande, Grande-Bretagne, Suède, Norvège). Les Français figurent parmi les moins pessimites. Outre-Rhin, ils sont 56% des Allemands à envisager le «Grexit». Le taux monte à 59% en Grande-Bretagne et à 62% au Danemark qui ne sont pas membres de la zone euro. Les autres pays interrogés, ont des réponses similaires à la France: les Suédois sont 48% à croire à une future sortie de l'Euro de la Grèce, 47% en Finlande et 49% en Norvège.

Si les Français sont une majorité à trouver réaliste ce scénario noir, ils sont plus nuancés quand on les interroge sur leur souhait: «Préfériez-vous que la Grèce reste ou sorte de la zone euro ?» (2) 36% des personnes interrogées veulent que la Grèce reste, contre 33% à réclamer une sortie. 32% ne savent pas. Un taux élevé, selon Lucie Schweizer: «Beaucoup de Français ne se sentent pas concernés par cette histoire, ça ne fait pas partie de leur quotidien. Et ils n’ont pas l’impression d’avoir leur mot à dire.»

Les sympathisants LR divisés sur la question grecque

En examinant les résultats par appartenance politique, les avis sont plus tranchés. Sans surprise, ce sont les sympathisants du FN, 61%, qui espèrent le plus un Grexit. Ce scénario viendrait en effet conforter la ligne anti-européenne de Marine Le (...)

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