Franco scandalise encore dans les rues de Barcelone

Avant d'être détruite, la statue décapitée du général Franco avait été taguée, maculée d'œufs et ornée d'un drapeau indépendantiste catalan.

Le passé franquiste ne passe toujours pas en Catalogne : une statue équestre du dictateur, exposée dans un but historique et pédagogique, a été détruite par des inconnus.

La statue équestre en bronze du général Franco, réalisée en 1963, n’a tenu que quatre jours dans le centre de Barcelone. Retirée de la voie publique en 1985 et confinée dans un entrepôt municipal, elle avait perdu la tête en 2003, victime d’un vandale qui n’a jamais été identifié. Elle a retrouvé la lumière du jour à l’occasion de l’exposition «Franco, Victòria, República, Impunitat i Espai urbà» («Franco, victoire, république, impunité et espace urbain»), trônant à l’entrée du Born, un ancien marché transformé en espace culturel. Sitôt installée, elle a fait l’objet de lancers d’œufs, de tags de peinture blanche, de vociférations rageuses de riverains et de militants indépendantistes, et de l’indignation d’une majorité des élus municipaux qui ont appelé à boycotter l’événement. Dernier acte dans la nuit de jeudi à vendredi : des groupes d’activistes l’ont mise à terre avant que les services municipaux n’emportent les débris au petit matin.

Loi de «mémoire historique»

Sous le chapiteau de style moderniste du Born, un des lieux artistiques phares de la capitale catalane, l’exposition dresse l’inventaire des symboles franquistes qui perdurent dans l’Espagne du XXIe siècle, ou qui ont existé jusqu’à une période récente. Noms de rues, statues, stèles, monument… En 2007, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero avait promulgué une loi dite de «Mémoire historique» obligeant les municipalités à effacer, ou à modifier, toutes les traces de l’ancien régime. A Barcelone, cela s’était concrétisé quatre ans plus tard, en 2011, en abattant la Victoire, une allégorie en bronze de l’entrée triomphale du général Franco dans la ville, en 1939, au terme de la guerre civile. Figure féminine brandissant une branche de laurier, cette Victoire a été reproduite grandeur nature devant le Born, aux côtés de la statue (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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