Franck Dubosc : "Je suis un peu fatigué d’être drôle tout le temps. Mon vrai moi, c’est plutôt la nostalgie"

Dans son second long-métrage comme acteur et réalisateur, Franck Dubosc incarne Tony : un vieux garçon déterminé à renouer avec sa fille (Louna Espinosa) qu’il a abandonnée à sa naissance. Pour atteindre son but, il décide de s’inscrire dans le cours de danse dirigé par sa progéniture afin d’apprendre la rumba et tenter de la reconquérir. Un film sensible, où l’humour ne parasite jamais l’émotion, et qui réserve quelques surprises, notamment l’apparition savoureuse de Michel Houellebecq dans le rôle d’un cardiologue.

Comment est née l’idée de ce film?
Elle vient de moi. Je culpabilise terriblement d’abandonner tout le temps mes enfants pour mon travail. Par exemple, après l’Alpe d’Huez, je file au Canada pour tourner dans le prochain film de Reem Kherici avec Philippe Lacheau. Bref, je me dis souvent qu’un jour mes enfants pourraient me reprocher mes absences. Tout est parti de là pour ensuite extrapoler. Comme dans mon précédent film, Tout le monde debout avec Alexandra Lamy, il est question de mensonge et de rédemption. J’aime ces pauvres types, leur trouver un intérêt et une humanité, rendre sympathique les gens antipathiques.

Avec ce nouveau film, vous semblez privilégier l’émotion…
Je ne voulais éviter le rire à tout prix, le ressort comique systématique. Je suis un peu fatigué d’être drôle tout le temps. Mon vrai moi, c’est plutôt la nostalgie. Quand j’étais un petit garçon, j’écrivais des poèmes, pas des sketchs. La vie a fait que, pour exister, je me suis fabriqué...


Lire la suite sur LeJDD