France Télévisions: les cadres dans le viseur

Paris, le 28 novembre 2017. Le siège de France Télévisions. COMMANDE N° 2017-1652

Les journalistes du groupe public sont appelés à voter sur une motion de défiance contre leur présidente, Delphine Ernotte, qui traque les économies dans les contrats précaires et les programmes. Beaucoup pointent le coût d’un encadrement pléthorique.

L’ambiance est toujours aussi fraîche à France Télévisions. Deux semaines après une montée des tensions liées à l’avenir des magazines emblématiques Envoyé spécialet Complément d’enquête, les rédactions nationales du groupe audiovisuel public se prononcent ce mardi sur une motion de défiance contre leur présidente, Delphine Ernotte. Question posée : la capacité de la dirigeante, plus que jamais sous pression, à «préserver la qualité et les moyens de l’information» de l’entreprise. Dans la foulée, trois syndicats (SNJ, CGT et FO) appellent à la grève, mercredi, «pour l’honneur du service public».

Une réaction à la sortie au lance-flammes du Président, Emmanuel Macron, qui a récemment qualifié de «honte» l’audiovisuel public français, dont France Télévisions est le plus gros morceau, avec une dotation annuelle de 2,5 milliards d’euros.

Aux sources du conflit, les 50 millions d’euros d’économies demandées par l’Etat sur 2018, qui posent cette question : où tailler dans les dépenses ? Au plus fort de l’agitation autour des deux magazines de France 2, quand journalistes et direction s’accusaient de sabrer l’information du service public d’un côté, de se tromper de cible de l’autre, on avait reçu, un soir, un coup de fil d’un membre de la garde rapprochée de Delphine Ernotte. Au téléphone, une voix pleine d’une colère froide : «S’ils continuent, je balance tout, les salaires des uns et des autres, les jours de congés et de RTT, le nombre de chefs.»

Coup de rabot

Quelques heures plus tôt, une plainte similaire nous était remontée de la partie opposée, via un journaliste de Complément d’enquête en contrat précaire, victime possible du coup de rabot à venir : «A France Télévisions, il y a une foultitude de chefs, de sous-chefs et (...)

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