France: une rentrée scolaire sous le signe de réformes suspendues ou contestées
Entre l’été 2023 et l’été 2024, quatre ministres se sont succédé au ministère de l'Éducation nationale. L'instabilité ministérielle se poursuit, puisque Nicole Belloubet est une ministre démissionnaire. Pourtant, elle a présenté, lors de sa conférence de presse du 27 août, des réformes dont les textes devront être signés par la prochaine équipe gouvernementale.
« Inédite », « incertaine », « floue » : les mots ne manquent pas pour qualifier cette rentrée. En 2023, le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal multipliait les annonces dont le fameux « chocs des savoirs ».
Cette fois, contexte politique oblige, bon nombre de mesures sont ajournées ou suspendues. La réforme de la formation des futurs professeurs est à l’arrêt, les nouveaux programmes prévus en maternelle et au CP reportés, la nouvelle mouture du brevet attend également un coup de tampon du prochain gouvernement.
Une réforme « qui trie les élèves, qui les stigmatise » ?
Mais les groupes de niveaux en français et mathématiques pour les élèves de 6e et de 5e seront appliqués dès cette rentrée. Celle-ci a pourtant été et reste sévèrement contestée par les enseignants qui y voient une manière de trier les élèves. Ils dénoncent aussi le manque de moyens pour la mettre en œuvre.
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