La France se prépare à une épidémie de coronavirus, dit Oliver Véran

LA FRANCE SE PRÉPARE À UNE ÉPIDÉMIE DE CORONAVIRUS, DIT OLIVER VÉRAN

PARIS (Reuters) - De nouveaux cas de contamination au coronavirus sont "très probables" en France, déclare dimanche le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, qui ajoute que les autorités sanitaires se préparent à une épidémie et se dit "particulièrement attentif" à la situation en Italie.

"Aujourd’hui, il ne reste plus qu'un seul malade en France, hospitalisé à Lyon. Son état de santé n’est pas préoccupant. Tous les autres, mis à part un homme de 80 ans qui est décédé, sont sortis guéris et ne sont pas contagieux", précise-t-il dans une interview au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France-Dimanche.

Mais à la lumière des récents développements, notamment en Italie où le Covid-19 a fait au moins deux morts et contaminé près de 80 personnes, le ministre ajoute: "D'autres cas, c’est très probable. Une épidémie ? Nous nous y préparons."

"Si l'épidémie atteint l’Europe, je veux que nous soyons pleinement opérationnels. Je suis particulièrement attentif à la situation en Iran, en Corée du Sud où le nombre de cas augmente et, plus près de nous, en Italie où un malade est décédé sans avoir été en Chine ni en contact connu avec un autre malade", ajoute-t-il.

Le ministre précise que le nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic va être augmenté "pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd’hui".

"Nous poursuivons également l’équipement en masques", poursuit-il.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, devait réunir en fin d'après-midi cinq de ses ministres et secrétaires d'Etat pour faire un point de situation sur le Covid-19, a annoncé Matignon.

Outre Olivier Véran, Florence Parly, la ministre des Armées, Christophe Castaner (Intérieur), Sibeth Ndiaye (porte-parole) et Jean-Baptiste Djebbari (Transports) sont attendus à 17h30 à Matignon.

Invité à la mi-journée sur BFM TV, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a dit que son administration était "préparée en cas d'épidémie de façon générale (...) et sur le coronavirus aussi bien sûr".

"Pour l'instant il n'y a pas de raison de déclencher ce plan mais s'il le fallait nous saurions prendre les mesures appropriées en fonction de la situation et toujours en lien avec le ministère de la Santé, puisque c'est le ministère de la Santé qui coordonne tous ces sujets", a-t-il dit.

(Henri-Pierre André et Dominique Vidalon)