France: pourquoi l'éducation à la sexualité à l’école peine à s’implanter
En France, la version finale du programme EVARS, visant à éduquer les élèves du CP à la Terminale aux questions de respect, de consentement et de sexualité, sera bientôt dévoilée. Entre ambitions éducatives et obstacles de mise en place, ce programme marque une étape cruciale pour la prévention et l’accompagnement des jeunes en milieu scolaire, non sans débats.
Vu par certains comme un enjeu de santé publique, par d’autres comme contraire à l’intérêt des enfants, le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (dit EVARS) sera présenté en décembre 2024 par la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet : « C’est un programme que je défendrai, que je crois important », avait-elle assuré en octobre dernier.
Plus poussé que les cours d’éducation à la sexualité (EAS), ce dernier reposera sur trois champs principaux : biologique (découverte du corps, des IST, de la contraception, des menstruations), psycho-émotionnel (orientation sexuelle, respect du corps, identité de genre, etc.) et juridique (consentement, identification des violences à caractère sexuel, inceste, droits des enfants). Ce projet, dévoilé en mars 2024 par le Conseil supérieur des programmes, a été adopté à l’unanimité pour une application à la rentrée 2024. Pour autant, il a pris du retard et son application semble complexe.
Un programme du CP à la Terminale
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