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France: comment le nucléaire se protège de la menace terroriste

Photo transmise par Greenpeace montrant l'action menée le 15 juillet 2013 à l'aube par une vingtaine de militants de l'ONG à la centrale du Tricastin.

800 gendarmes sont répartis sur les 19 centrales. Mais leur efficacité reste limitée, estime Greenpeace.

Alors qu’on s’interroge sur les éventuelles failles du nucléaire belge (lire notre enquête), en France, pays le plus nucléarisé du monde, l’élément de langage est clair: «On a pris en compte la menace terroriste», clame-t-on chez Areva, qui gère des sites classés «Installations nucléaires de base». Comme chez EDF, qui exploite les 19 centrales françaises. Son PDG, Jean-Bernard Lévy, parlait en novembre sur France 2 d’«alerte maximale» depuis les attentats de janvier 2015, accrue après ceux de Paris, avec une «vigilance extrême» dans toutes ses installations.

Pierre angulaire de la sécurité des centrales, le Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) est né en 2009 d’une convention signée entre EDF et la gendarmerie nationale. Financé par l’exploitant, formé aux risques toxiques et nucléaires, le PSPG compte 800 gendarmes instruits par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et répartis dans les 19 centrales. Les PSPG constituent le premier niveau dans la sécurité, suivis par le groupement de gendarmerie du département, puis par le GIGN.

Depuis 2010, les PSPG ont le rang d’unités de contre-terrorisme. «Ils doivent être en mesure de faire face à un commando lourdement armé et déterminé à mettre le site en péril, lit-on sur le site du ministère de l’Intérieur. Outre la prévention des actes terroristes et des tentatives de sabotage, ils luttent contre les actes malveillants, comme les intrusions ou les vols de matière nucléaire.» La sécurité du parc nucléaire coûte 200 millions d’euros par an à EDF, selon l’énergéticien.

Bunkerisation

«L’image est convaincante: entre 30 et 40 gendarmes par centrale selon le nombre de réacteurs, très affûtés, formés par le GIGN…, remarque Yannick Rousselet, l’expert nucléaire de Greenpeace. Mais quand on y regarde mieux, c’est limité en termes d’efficacité: avec les 3x8, les vacances, etc., il n’y a que (...)

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