En France, la lutte contre le gaspillage alimentaire s'organise
Chaque Français jette en moyenne 25 kilos de nourriture encore comestible par an, selon une étude de l'application spécialisée Too Good to Go. Or la lutte contre le gaspillage alimentaire relève d’une double importance : elle permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc de combattre le changement climatique. Et elle a un effet bénéfique sur le pouvoir d’achat.
« Je me retrouve souvent à jeter des légumes qui ont périmé dans mon frigo parce que je n’ai pas eu le temps de les préparer », avoue Nikola Krtolica. La gêne se lit sur son visage. « Je déteste pourtant jeter de la nourriture. Je fais très attention quand je fais mes courses pour ne pas en acheter trop. Mais j’exerce une profession libérale. Cela rend mon emploi du temps très aléatoire et je n’arrive pas toujours à bien m’organiser pour mes repas », justifie-t-il.
Ce Parisien quadragénaire n’est pas le seul dans cette situation : en 2021 (la dernière année de référence), 1,7 million de tonnes d'aliments encore consommables ont fini dans les poubelles des foyers français, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Parmi les efforts entrepris pour limiter le nombre d’aliments encore comestibles qui finissent à la poubelle, les ménages restent le maillon le moins vertueux : 39% du gaspillage alimentaire a lieu à leur niveau, loin devant les secteurs de la production (22%), de la transformation agro-industrielle (14%), de la distribution (12% et de la consommation hors domicile (cantine et restaurants, 13%).