France: l’Agence de sécurité du médicament s'alarme du détournement d'un antidiabétique pour maigrir

AFP - JOEL SAGET

L’Agence nationale de sécurité du médicament, tire la sonnette d’alarme sur l’utilisation détournée de l'Ozempic, un antidiabétique promu sur les réseaux sociaux comme un moyen de perdre rapidement des kilos.

Prescrit pour le traitement contre le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, l’Ozempic est devenu la star du réseau social TikTok. Des influenceuses y vantent le mérite de ce médicament qu’elles présentent aux internautes comme étant un coupe-faim très efficace pour maigrir.

Le sémaglutide, son principe actif, agit en se fixant sur les récepteurs d'une hormone qui a un rôle dans le contrôle de la glycémie et stimule la libération d'insuline lorsque le taux de glucose dans le sang est élevé. Il ralentit aussi la vidange de l'estomac, diminuant de fait l'appétit et engendrant des pertes de poids importantes, de l'ordre de 10% en un an. Une propriété qui a permis à l'industriel d'obtenir la commercialisation du sémaglutide dans de nombreux pays, dont les États-Unis, à une dose plus forte et sous un autre nom, Wegovy, pour le traitement de l'obésité.

Des effets secondaires non négligeables

Disponible uniquement sur ordonnance, l’Ozempic a été délivré à 215 000 patients en France en une année. Parmi ces bénéficiaires, plus de 2 000 peuvent être considérés comme non diabétiques. Pour pallier une forte hausse du mauvais usage de ce médicament, l’ANSM recommande plus de vigilance aux pharmaciens qui peuvent refuser de délivrer l’Ozempic en cas de doute.


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