France-Israël : les tribunes vides du Stade de France disent tout de la tension autour du match

Un important dispositif de sécurité a été déployé pour ce match de Ligue des Nations qui se tient dans un contexte géopolitique tendu. Et ça se ressent en tribunes.

French and Israeli supporters wave flags ahead of the UEFA Nations League League A, Group A2 football match between France and Israel at The Stade de France stadium in Saint-Denis, in the northern outskirts of Paris, on November 14, 2024. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)

FOOTBALL - Gros coup de froid, et ce n’est pas seulement parce que l’hiver arrive. Le match France-Israël au Stade de France ce jeudi 14 novembre n’a pas attiré les foules : les tribunes sont mêmes presque vides au moment du coup d’envoi.

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Les spectateurs et journalistes ont posté photos et vidéos sur les réseaux sociaux peu avant le coup d’envoi puis après. Les bancs sont clairsemés et l’ambiance est glaciale, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Le journaliste de LCI Antoine Mazère ajoute que même la ligne 14 du métro, d’habitude bondée les soirs de match, est vide.

Alors que le stade de Saint-Denis peut accueillir jusqu’à 80 000 personnes, seuls 12 000 à 25 000 spectateurs étaient attendus. Selon l’AFP, il s’agit de plus la faible affluence de l’histoire de ce stade pour un match de foot (36 842 spectateurs pour France-Nouvelle Zélande en 2003).

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Des fans de l’équipe visiteuse étaient disséminés un peu partout dans l’enceinte, avec des drapeaux israéliens. Leur hymne national a déclenché quelques sifflets épars d’une partie du public, décrit l’AFP, présent dans le stade.

Un peu plus tard, une échauffourée a éclaté dans la tribune nord entre les supporters. Les raisons de la querelle ne sont pas connues, mais un journaliste de franceinfo indique qu’un cordon de stadiers a été mis en place et que tout « est rentré dans l’ordre ».

« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », affirme Macron

Il faut dire que cette rencontre se déroule dans un contexte très particulier en plein conflit au Moyen-Orient.

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Face aux craintes de violences notamment après les violences qui ont suivi la rencontre de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam, 4 000 policiers et gendarmes ont été déployés autour du stade. Fait rare, des forces de l’ordre sont aussi présentes dans le stade de Saint-Denis, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris.

Malgré les appels notamment de La France insoumise, le match n’a pas été annulé. « Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », a pour sa part assuré sur BFMTV le président Emmanuel Macron avant le coup d’envoi de la rencontre à laquelle il assiste en tribunes.

Le match a d’ailleurs plus attiré les personnalités politiques que les fans de football, puisque l’ambassadeur d’Israël en France Joshua Zarka était présent, aux côtés de l’ex-Premier ministre Manuel Valls, des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que des présidents des régions Hauts-de-France et Île-de-France Xavier Bertrand et Valérie Pécresse.

En parallèle du match, une manifestation a eu lieu avec plusieurs centaines de personnes réclamant à la France de dire « stop au génocide » à Gaza. La veille, une autre manifestation s’est tenue dans les rues de la capitale pour dénoncer le gala « Israël is forever », organisé par une association accusée de propager la propagande de l’extrême droite israélienne.

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