France-Israël : ce qu’il faut savoir du dispositif de sécurité « très inhabituel » prévu jeudi 14 novembre

Une vue du Stade de France, à Saint-Denis, le 28 mars 2024.
DIMITAR DILKOFF / AFP Une vue du Stade de France, à Saint-Denis, le 28 mars 2024.

STADE DE FRANCE - C’est l’un des matchs de football parmi les plus redoutés de ces dernières années sur le sol français. Lors de France-Israël ce jeudi 14 novembre au Stade de France, en présence d’Emmanuel Macron, un total de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour cette rencontre classée à « haut risque », a annoncé ce dimanche 10 novembre le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.

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Un tel déploiement de forces de l’ordre correspond à un « dispositif extrêmement renforcé », « très inhabituel », pour un match international, a ajouté le préfet de police sur BFMTV. D’autant qu’un mouvement juif international de droite a annoncé prévoir un rassemblement à Paris pour lutter contre l’antisémitisme, en présence d’un ministre israélien d’extrême droite, à la veille du match.

Les 4 000 forces de l’ordre seront déployées autour et, fait rare, dans le stade, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris. Environ 1 600 agents de sécurité seront également mobilisés au Stade de France et le Raid, l’unité d’élite de la police nationale, sera engagé pour la sécurité de l’équipe d’Israël, a poursuivi Laurent Nuñez.

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« Ce sera un match à haut risque », a-t-il encore dit, dans « un contexte géopolitique très tendu » et une semaine après des violences à Amsterdam entre des groupes d’individus et des supporters du Maccabi Tel-Aviv qui ont suscité des condamnations internationales.

Les drapeaux palestiniens interdits

« On ne tolérera aucun débordement et trouble à l’ordre public », a encore déclaré le préfet de police, ajoutant que les contrôles pour entrer au stade seraient « extrêmement renforcés » mais que les forces de l’ordre n’avaient pas « demandé qu’il y ait une jauge limitée » dans le stade pour cette rencontre de Ligue des nations.

Il sera aussi interdit de pénétrer dans l’enceinte avec un drapeau palestinien et seuls les drapeaux français et israéliens seront autorisés. « Pour les spectateurs, il y aura un dispositif de sécurité autour du stade avec un double contrôle : au niveau de l’entrée du périmètre de protection, puis à l’entrée du stade. Avec à chaque fois contrôle d’identité, fouille, palpation », précise Laurent Nuñez. Il faudra donc impérativement se déplacer avec un document d’identité.

Alors qu’Israël a déconseillé ses ressortissants de se rendre au match ce dimanche, la Fédération française (FFF) a de son côté estimé le nombre de billets vendus pour la rencontre « autour de 20 000 », très loin des quelque 80 000 places disponibles au Stade de France, tout en précisant que la billetterie était toujours ouverte. Il est ainsi toujours possible de se procurer des places sur le site de la fédération dans une fourchette de prix comprise entre 23 et 145 euros.

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Ces billets sont « strictement » nominatifs, avec une contrainte de deadline, a indiqué la préfecture de police ce dimanche, comme le rapporte Le Parisien : « la deadline pour la modification des bénéficiaires et le transfert des billets est fixée au jour du match, le 14/11 à 12 heures. Après 12 heures, il ne sera plus possible de changer les noms ni de transférer. »

Par ailleurs, les sacs à dos seront interdits, tout comme les contenants avec du liquide.

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