France-Israël : Louis Boyard veut l’annulation, Bruno Retailleau fait de sa tenue « une question de principe »

Le match France-Israël du 14 novembre cristallise les tensions politiques françaises autour de la guerre dans la bande de Gaza, alors que le député Louis Boyard a demandé l’annulation de l’évènement.
ATTILA KISBENEDEK / AFP Le match France-Israël du 14 novembre cristallise les tensions politiques françaises autour de la guerre dans la bande de Gaza, alors que le député Louis Boyard a demandé l’annulation de l’évènement.

FOOTBALL - Quand les crises géopolitiques s’exportent sur le terrain. Le match de la cinquième journée de Ligue des Nations entre la France-Israël prévu le 14 novembre, est un nouveau théâtre des tensions de la classe politique française sur la guerre à Gaza. Le député Insoumis Louis Boyard a redemandé ce vendredi 1er novembre l’annulation de l’évènement qui doit avoir lieu au Stade de France. Mais le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau insiste sur son maintien, et en fait « une question de principe ».

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« Je veux que ce match n’ait pas lieu », a déclaré sur Sud Radio le député du Val-de-Marne, qui relaie une pétition demandant l’annulation de cette rencontre sportive. Alors que la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza s’est propagée au Liban, où Israël mène depuis le 23 septembre des frappes aériennes massives contre le Hezbollah, l’Insoumis a invoqué « l’article 4 des statuts de la FIFA qui explique qu’il faut respecter les droits humains universels ».

Louis Boyard a fait valoir que la Fédération internationale avait « parfois appliqué à d’autres pays » des sanctions, citant la Russie, la Biélorussie ou l’Afrique du Sud. « Mais par contre, quand il s’agit de la politique du gouvernement israélien, on ne fait absolument rien », a-t-il dénoncé. Il faut en terminer « avec le deux poids deux mesures », au nom notamment des « 42 000 morts » recensés à Gaza, a-t-il insisté.

Bruno Retailleau, interrogé sur BFMTV-RMC, n’est pas du même avis. La rencontre se tiendra bien à Saint-Denis selon le ministre, qui souhaite par ailleurs « adapter bien sûr le dispositif de sécurité » Il a fustigé LFI, qui selon lui cherche à « importer les conflits du Proche-Orient dans nos quartiers et en France ».

Le match Belgique-Israël délocalisé en Hongrie

Le préfet de police Laurent Nuñez avait déjà promis il y a deux semaines « un dispositif de sécurité extrêmement renforcé qui sera de très haut niveau », tant « à l’extérieur et à l’intérieur du stade ». La jauge de 80 000 spectateurs pourrait donc être revue à la baisse. « C’est un point que nous sommes en train d’étudier », a admis le patron de Beauvau. « Mais ce que je voulais, moi, c’est qu’on ne déplace pas, par exemple au Parc des Princes », qui dispose de moins de places, a-t-il poursuivi. « Nous sommes en France et on doit être capable de faire respecter l’ordre public », a ainsi martelé le ministre.

Il ne souhaite pas se retrouver dans la situation de la Belgique qui n’a pas été en mesure d’accueillir le match prévu en septembre. Arguant de l’impossibilité d’organiser « ce match à très haut risque » en raison des tensions dans la ville, Bruxelles avait décliné la tenue de cette partie. Elle s’était finalement jouée en Hongrie.

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