La France a un incroyable talent (M6) : L’humoriste Merwan Sali tente sa chance et évoque son cancer sans tabou
Comment as-tu appris que tu avais une leucémie ?
Merwan Sali : Il y a eu des signes avant-coureur. Parce que moi, comme je dis, je devais aller en sport études, je me suis blessé et j'avais donc arrêté un peu l'entraînement. Avant d'aller en sport, j'étais très fatigué et à ce point, c'était devenu une fatigue chronique. Je ne comprenais pas et c'est ma mère qui m'a dit que ce n'était pas normal que je sois autant fatigué et qu'il fallait que j'aille faire une prise de sang. J'ai fait la prise de sang et le laboratoire a directement contacté ma mère pour lui dire qu'il fallait que j'aille en urgence à l'hôpital. C'est comme ça que j'ai su que j'avais une leucémie.
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Comment tu réagis quand tu découvres la maladie ?
C'est une bonne question que tu poses, parce que j'en parle beaucoup sur scène de ce moment-là. Et ce n'est pas quelque chose que j'ai compris directement. C'est-à-dire que j'étais malade, alors oui, on m'a dit le mot cancer, et je voyais que c'était grave puisque j'en perdais mes cheveux… Mais je n'ai jamais pensé à la mort, je n'ai jamais pensé à me dire "Pourquoi moi ?". Je l'ai vécu entouré de ma famille et en rigolant, car on faisait des blagues dessus. J'ai d'ailleurs une anecdote que je raconte sur scène, c'est qu'un jour, je suis dans la chambre d'hôpital avec un infirmier et il me dit : "T'as vu la personne là-bas, elle a la jambe cassée en deux morceaux". Et moi, je lui dis : "C'est grave. Je préfère avoir ce que j'ai que ce qu'il a, lui" (rires). Et là, l'infirmer me dit : "Non mais je crois que tu ne captes pas ce que tu as". C'est pour te prouver à quel point j'étais déconnecté de tout.
Ça a été évident pour toi d'en parler dans un spectacle d'humour ?
C'était une évidence d'en rigoler. Comme je te disais, moi, j'aimais rigoler directement à l'hôpital et quand on arrive sur scène naturellement, on a raconte des anecdotes, d...
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