En France, la gauche du PS réunie derrière Tsípras

Clémentine Autain, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot et Pierre Laurent lors du meeting commun organisé le 19 janvier à Paris.

De Jean-Luc Mélenchon à Pierre Laurent en passant par Cécile Duflot, les déçus du hollandisme rêvent d’un effet domino en cas de victoire de Syriza.

La gauche française parle grec. En tout cas celle qui rêve d’une «alternative» à la politique de François Hollande et Manuel Valls. Prononcez le nom de «Syriza» devant Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent, Cécile Duflot ou Clémentine Autain et vous verrez un large sourire s’afficher sur leurs visages. On en avait plus vu chez eux depuis 2012 et le retour de la gauche au pouvoir.

Depuis, ils ont été dégoûtés de Hollande et ont pu constater que la chute de la social-démocratie en France ne leur profitait pas. Ici, la crise fournit des bataillons à l’abstention ou au Front national… Pour réenclencher la marche avant, cette gauche française compte beaucoup sur le vent nouveau en Grèce. «Ça va mettre du meltem dans les voiles», sourit Eric Coquerel du Parti de gauche (PG). Clin d’œil au vent qui souffle sur la mer Egée. Le soutien à Syriza a déjà permis de réunir cette gauche éparpillée pour un meeting inédit, lundi au gymnase Japy dans le XIe arrondissement de Paris. Outre les traditionnels «camarades» de Syriza (les partis membres du Front de gauche, comme le PCF, le PG, Ensemble…), les écologistes, avec l’ex-ministre Cécile Duflot, et des socialistes proches de Benoît Hamon sont venus clamer leur soutien à Aléxis Tsípras.

Sincères. «Oui, la victoire de Syriza changerait la donne !» a lancé Duflot avant de reprendre sa place au premier rang entre le patron du PCF, Pierre Laurent, et Jean-Luc Mélenchon. L’eurodéputé PS Guillaume Balas (dont le parti n’est pas fan de Tsípras) voit dans cette probable victoire un moyen d’«en finir avec l’austérité en Europe». Et même si chacun d’entre-eux venait aussi pour tenir un bout de cette «unité» indispensable pour une future candidature à la présidentielle ou pour faire figurer les siens en bonne place aux régionales de la fin d’année, ces soutiens étaient sincères.

La ligne Paris-Athènes (...)

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