France: les gagnants et les perdants pressentis du budget 2025
Alors que le prochain ministre de l'Économie n'est pas encore désigné, les grandes lignes de sa loi phare semblent déjà fixées. Le Premier ministre Michel Barnier a fait suivre aux députés la feuille de route du budget 2025, grandement modelé par le gouvernement précédent, mené par Gabriel Attal. Comme chaque année, il y a des gagnants et des perdants.
Quelques lignes directrices, des plafonds pour les dépenses et un document de 13 pages d’explications consulté par RFI : voilà tout ce que les députés français savent du prochain budget pour l’instant. Dans l’attente d’un ministre de l'Économie, qui devra peaufiner tout cela, Matignon a fait paraître les intentions qui seront le socle du Projet de loi de finances (PLF) 2025.
À peu de chose près, c’est le fameux « budget réversible » hérité du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. À la dernière ligne du tableau, on retrouve le même montant qu'il y a un an : 492 milliards d'euros. Mais dans le reste des cases, les chiffres bougent. Un rééquilibrage des dépenses qui laisse entrevoir les priorités de l'année à venir.
La Défense renforcée, l'Environnement amputé d'importantes aides
C’est le grand gagnant des prévisions : l'enveloppe des armées gonflerait de 3,3 milliards d'euros, pour un total de 50,5 milliards. Cette dépense régalienne, prévue par la loi de programmation militaire 2024-2030, devrait servir au réarmement, au « développement de l’investissement militaire » et à la « modernisation de nos armées », explique Matignon.