La France frôle l’union sacrée

C’est suffisamment rare pour être relevé. Le sommet européen terminé, Jean-Luc Mélenchon n’a pas agoni François Hollande, mobilisé à Bruxelles comme à Paris pour arracher un accord sur la Grèce. Si le chef de l’Etat «pour une fois, saisit au rebond la balle de sa chance sur la scène européenne, eh bien, moi, j’applaudis, parce que je suis content quand la France est grande», a fait valoir le leader du Front de gauche mercredi. En fin de journée, on frôlait l’union sacrée après le discours de Manuel Valls à l’Assemblée, Raquel Garrido (PG) saluant les mots «très valorisants» du Premier ministre sur les Grecs, un «point positif».

Il faut dire que le chef du gouvernement a commencé fort, usant dans l’hémicycle d’un vocabulaire doux aux oreilles de la gauche de la gauche comme à celles de sa majorité : «Il faut refuser l’Europe de l’humiliation. L’Europe, c’est la fierté d’être soi, pas le repli sur soi […]. Notre génération, nos responsabilités, c’est de ne pas faire en sorte que nous connaissions la dislocation de l’Europe.»Valls a ensuite contenté gauche et droite en annonçant que le Parlement français aurait «à se prononcer par un vote» sur un éventuel accord.

Sur le papier, le cocktail budget-dette-Europe offre toutes les raisons à la gauche de se déchirer. Mais, depuis le résultat du référendum, la tension de la semaine dernière semble s’être dissipée. L’heure est grave et à la recherche de solutions. Mardi, Valls est allé devant le groupe PS pour une réunion «beaucoup moins conflictuelle que d’ordinaire», dixit le député Pascal Popelin qui «ne sent pas de lignes de fracture» au PS. Au niveau national et européen, «nous ramons un peu à contre-courant de certains pousse-au-crime» appelant à la sortie de la Grèce de la zone euro, ajoute ce proche du Premier ministre.

Effectivement, on ne trouve pas un élu de gauche en France pour défendre ou se résoudre au «Grexit». Pour le frondeur socialiste Pascal Cherki, le PS est donc passé d’un «silence poli» avant le référendum (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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