France: Ford a "suspendu" sa décision de fermer Blanquefort

Ford a "suspendu" sa décision de fermer son usine de Blanquefort (Gironde), a annoncé mercredi Bruno Le Maire, au lendemain de la confirmation par le constructeur américain de son refus du plan de reprise de l'équipementier belge Punch Powerglide. /Photo prise le 7 mars 2018/REUTERS/Denis Balibouse

PARIS (Reuters) - Ford a "suspendu" sa décision de fermer son usine de Blanquefort (Gironde), a annoncé mercredi Bruno Le Maire, au lendemain de la confirmation par le constructeur américain de son refus du plan de reprise de l'équipementier belge Punch Powerglide.

Faute d'accord sur un repreneur, le groupe américain entend arrêter ses activités fin 2019, menaçant de chômage les 847 salariés du site mais le ministre de l'Economie et des Finances a réaffirmé sur Radio classique qu'il "ne lâcherai(t) rien" sur ce dossier.

"Je n'ai aucune garantie à l'heure où je vous parle mais ce que je peux vous dire c'est que la décision de Ford, qui était arrêtée la semaine dernière, c'était de fermer définitivement le site de Blanquefort à Bordeaux et que depuis mon intervention (auprès de l'administration Trump et du président de Ford) la décision est suspendue", a déclaré Bruno Le Maire.

"Ford va regarder les autres options donc nous continuons à échanger", a-t-il ajouté en précisant qu'il s'était notamment entretenu avec le secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin, le principal conseiller économique du président Donald Trump, Larry Kudlow, ainsi que le président exécutif du constructeur automobile, Bill Ford.

De son côté, le maire (Les Républicains) de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé, a dénoncé mercredi l'attitude de Ford.

"Cette entreprise nous mène en bateau. Je la soupçonne en réalité d'avoir pris depuis longtemps la décision de partir et de mettre la clef sous la porte", a-t-il dit sur RTL.

(Myriam Rivet et Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)