France: les enseignants interpellent Macron sur une revalorisation «insuffisante»
Alors que le chef de l'État voulait faire sa rentrée scolaire ce vendredi 1er septembre à Orange (Vaucluse) sur le thème de sa réforme du lycée professionnel, son déplacement a été confronté au ras-le-bol des enseignants. Ces derniers se sont plaints des salaires qu’ils jugent infimes, alors qu'Emmanuel Macron, entouré notamment du ministre l’Éducation nationale Gabriel Attal, a tenté de défendre ses mesures envers les professeurs.
Entouré de deux de ses ministres, dont Gabriel Attal, le président voulait parler formation et insertion professionnelle, autour d'un thème : le lycée professionnel. En cette rentrée, c'est le lancement d'une réforme dans ces établissements qu'il avait lui-même annoncée en mai dernier. Objectif : redorer cette filière souvent synonyme d'échec scolaire.
Mais les profs avaient visiblement d'autres préoccupations : « C’est dur de fonder une famille, même s’il y a une valorisation, ce n’est vraiment pas suffisant : avec les frais professionnels, je n’arrive même pas au Smic à la fin de l’année », a lancé un enseignant, applaudi par ses collègues.
Mais le président de la République a préféré retenir les efforts qui ont été faits ces dernières années : « Rien d’équivalent n’avait été fait sur la revalorisation depuis 30 ans. Au moment où je vous parle, il n’y a plus un seul enseignant en France qui est à moins de 2 000 euros. Je dis ça, parce que j’entends qu’il y a des frais qui sont liés à votre situation personnelle, mais je ne voudrais pas que s’installe l’idée que nous payons au Smic ou en dessous du Smic les enseignants dans le pays : ce n’est pas vrai. »