France : dix ans de prison pour la "revenante" de l'EI Amandine Le Coz

© RFI / François-Damien Bourgery

Elle était jugée à Paris pour avoir passé près de quatre ans au sein de l’EI, en Irak et en Syrie et a reconnu pour la première fois à l’audience, qu’elle avait voulu mourir « en martyr ». Avec cette peine, la cour semble avoir répondu aux demandes formulées tant dans le réquisitoire de l’accusation que dans la plaidoirie de la défense.

Avec notre envoyée spéciale au palais de justice, Laura Martel

Dix ans de prison dont deux tiers de sureté et un suivi socio-judiciaire de sept ans, c’est la peine infligée par la cour d’assises spéciale de Paris à Amandine Le Coz, 32 ans, reconnue coupable d’association de malfaiteurs terroriste. Dix ans, soit juste un an de moins que ce qu’avait requis le parquet : la cour semble avoir entendu l’insistance de l’avocat général sur la durée du séjour de la jeune femme au sein de l’EI marqué par un « engagement jihadiste » persistant, et ses « inquiétudes » quant au « facteur de dangerosité » que pourrait constituer sa « vulnérabilité ». En revanche, alors qu’il avait requis trois ans de suivi socio-judicaire, la cour a opté pour sept.

Mais ce qui pourrait apparaitre comme une sanction supplémentaire ne l’est pas. Car durant l’audience, Amandine Le Coz n’a cessé de dire son besoin de continuer à être soutenue par l’équipe du quartier de prévention de la radicalisation, à l’origine de son évolution positive. « Le suivi socio-judiciaire, oui ! » avait même plaidé son avocate, inquiète qu’une lourde peine sans soutien ne soit « contreproductive ».

Mise dehors

C'est finalement, dit-elle, pour l'avenir de son fils qu'elle décide de se rendre aux forces kurdes en 2018. Elle sera expulsée vers la France fin 2019.

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