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France: la défense plaide la relaxe à la fin du procès du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti

REUTERS - SARAH MEYSSONNIER

Éric Dupond-Moretti sera fixé sur son sort le 29 novembre. L'accusation, persuadée que le garde des Sceaux s'est rendu coupable de prise illégale d'intérêt en lançant des enquêtes administratives contre 4 magistrats qu'ils avaient critiqués quand il était avocat, a requis un an de prison contre lui. Sa défense, elle, a plaidé la relaxe ce jeudi 16 novembre, au dernier jour du procès. Puis, le garde des Sceaux a eu la parole une dernière fois.

Compte-rendu d'audience, Marine de La Moissonnière

« Je n'ai rien à ajouter, M. le président ». Une phrase prononcée d'une voix blanche. Puis, de façon théâtrale, Éric Dupond-Moretti baisse les deux micros de la barre et retourne à sa place... Rien de plus alors que tout au long du procès, le garde des Sceaux n'a cessé de faire des commentaires à haute voix, de prendre la parole sans qu'on la lui ait donnée.

Des « excès » bien naturels pour un homme « accusé à tort », justifie sa défense, qui dénonce le « vide sidéral du dossier » : Éric Dupond-Moretti n'a jamais cherché à se venger. « Pas un mail, pas une conversation, pas un post-it » ne vient corroborer cette thèse, s'emporte l'un des deux avocats du ministre. Au contraire, ce sont les syndicats de magistrats qui lui ont déclaré « la guerre » parce qu'ils voulaient sa tête, poursuit l'autre conseil.

La défense reste sur la même ligne depuis le début : le garde des Sceaux n'a fait que suivre les recommandations de ses services et a lancé des enquêtes administratives « légitimes aux yeux de tous ».

Une démission en jeu


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