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France: Baisse du nombre de demandeurs d'emploi au 1er trimestre

Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité s'est contracté de 1,0% au premier trimestre en France métropolitaine, la baisse du nombre d'inscrits de cette catégorie s'étant manifestée dans toutes les tranches d'âge. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité s'est contracté de 1,0% au premier trimestre en France métropolitaine, la baisse du nombre d'inscrits de cette catégorie s'étant manifestée dans toutes les tranches d'âge, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail et Pôle emploi.

Il s'agit de la première diffusion de ces chiffres au format trimestriel désormais adopté par Pôle emploi et la Direction des études et statistiques du ministère du Travail (Dares) pour mieux refléter les tendances sous-jacentes du marché du travail, auparavant occultées par les évolutions mensuelles en dents de scie de cet indicateur.

Avec ce recul de 1,0% sur les trois premiers mois de l'année, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité) s'est établi à 3,436 millions, soit 33.000 personnes de moins qu'à fin décembre.

En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d'inscrits à Pôle emploi est resté stable sur la période, avec 100 personnes supplémentaires en un trimestre, à 5,621 millions (5,930 millions en incluant les départements d'Outre-mer hors Mayotte, également inchangé sur le mois en pourcentage, avec 1.900 personnes de plus sur le trimestre).

L'année 2016 a été marquée par une décrue du nombre de d'inscrits à Pôle emploi tenus de rechercher un emploi, qui relèvent de ces trois catégories - après une série de huit années de hausse - mais la tendance ne s'est pas confirmée l'an dernier.

Au sein de la seule catégorie A, la baisse du premier trimestre a concerné toutes les catégories d'âge, qu'il s'agisse des jeunes (-0,6%), des 25-49 ans (-1,2%), ou des seniors (-0,6%).

En revanche sur un an, la tendance est haussière pour les plus de 50 ans (+0,4%), même si les effectifs restent orientés à la baisse chez les moins de 25 ans (-3,9%) et chez les 25-49 ans (-1,6%).

UNE TENDANCE À CONFIRMER

Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi, considérés comme des chômeurs de longue durée, s'inscrit quant à lui en hausse de 1,9% sur le trimestre et progresse de 6,5% sur un an.

Leur proportion dans le nombre total de chômeurs a augmenté de 0,8 point sur le trimestre, à 45,7%. La tendance est encore moins encourageante sur un an, avec une hausse de 1,9 point.

En terme de flux, au premier trimestre, le nombre d'entrées à Pôle emploi dans les catégories A, B ou C en France métropolitaine a diminué de 3,3% par rapport à la fin 2017 (-5,4% sur un an) et le nombre de sorties a reflué de 2,4% (-3,0% sur un an).

Globalement, les autres indicateurs de la situation sur le marché du travail suggèrent une amélioration lors des derniers mois de 2017, avec notamment des créations d'emplois très dynamiques.

Le taux de chômage calculé par l'Insee selon les critères du Bureau international du travail (BIT), qui permet les comparaisons internationales, est quant à lui revenu à son niveau de fin 2009 en fin d'année derniere.

Les chiffres de l'emploi salarié et du taux de chômage au sens du BIT pour le premier trimestre seront publiés respectivement le 15 et le 23 mai prochains.

Signe prometteur pour le début 2018, les déclarations d'embauches de plus d'un mois dans le secteur privé se sont maintenues à un niveau record au premier trimestre.

Emmanuel Macron s'était fixé pour objectif pendant la campagne présidentielle l'an dernier de ramener le taux de chômage à 7% en 2022, notamment grâce à l'assouplissement du droit du travail mais aussi sous l'effet des réformes de l'apprentissage, de la formation professionnelle et de l'assurance chômage, qui seront présentées vendredi en conseil de ministres.

(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)