La France assistera le Monténégro, victime d'une cyberattaque
La France va apporter son expertise en matière de cybersécurité aux institutions gouvernementales du Monténégro, à la demande de ce pays membre de l'Otan visé par une importante attaque informatique d'institutions gouvernementales.
Il s'agit de la deuxième cyberattaque en une semaine au Monténégro, dans la foulée d'une motion de censure qui a renversé le 19 août son gouvernement. Certains responsables monténégrins y voient la main de la Russie, même si le Premier ministre reste prudent sur l'origine de cet acte.
Les systèmes informatiques de plusieurs institutions ont été "infectés", dont celui du ministère des Finances, avait révélé ce samedi le chef du gouvernement, Dritan Abazovic lors d'une conférence de presse.
Capacité d'analyse et de conseil
"Le gouvernement français répond positivement à la demande des autorités du Monténégro et met à disposition l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) pour assurer une mission de soutien et d'assistance à la détection, l'analyse et la remédiation de cybersécurité", ont déclaré ce samedi le ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot et la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.
"L'ANSSI apportera sa capacité d'analyse et de conseil, son expertise et ses savoir-faire aux Monténégrins pour comprendre la situation et entamer les premières mesures immédiates de remédiation", ont-ils indiqué.
Ils ont souligné que cette mission s'inscrivait "en droite ligne du projet de création d'un centre régional de développement capacitaire cyber, porté par la France et la Slovénie, qui sera basé au Monténégro".
Ils ont également précisé que "fin 2021, la France comptait 45.000 experts en cybersécurité, soit 50% de plus qu'en 2018", rappelant que face à la recrudescence des cyberattaques, "140 millions d'euros sont consacrés à la formation de nouveaux experts en cybersécurité", dans le cadre du plan France 2030 lancé par le président Emmanuel Macron l'année dernière.