France: après une «mobilisation historique», les syndicats en appellent à Emmanuel Macron

© AFP - ALAIN JOCARD

Test réussi : pour cette sixième journée de grèves et de manifestations pour les retraites en France, la CGT a recensé 3,5 millions de marcheurs, ce mardi 7 mars, soit plus que la journée du 31 janvier (2,5 millions de personnes). Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, ils étaient 1,28 million dans les rues du pays, contre 1,27 million le 31 janvier. L'intersyndicale appelle à la mobilisation le 11 mars. D'ici là, c'est la Journée internationale des droits des femmes ce mercredi. Certains comptent mener de front féminisme et lutte sociale.

Ironie de l'agenda parlementaire, la manifestation parisienne s'est terminée aux alentours de 19 heures, quelques minutes avant que ne commence l'examen du report de l'âge légal de départ à la retraite par les sénateurs. Un examen venant clore cette 6e journée de mobilisation très suivie partout en France.

En province ce mardi, le nombre de manifestants était proche, voire parfois plus élevé, que lors de la grande mobilisation du 31 janvier, avec des records battus à Brest ou encore à Pau. À Paris, syndicats et force de l'ordre ne se seront pas mis d'accord sur les chiffres (700 000 pour la CGT, 81 000 selon la préfecture).

Le cortège parisien aura été marqué par quelques heurts, entre un millier d'éléments violents et la police. Quelques tensions également à Nantes, Lyon ou Rennes. Le taux de grévistes a connu une légère érosion chez les cheminots ou chez les enseignants. Enfin, des blocages ont eu lieu dans des universités et lycées.

L'Élysée n'a pas répondu directement à cette requête des syndicats et s'est contenté d'assurer que « la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte » pour discuter de cette réforme phare chef de l'État.

(Avec AFP)


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