France: un an après la création du pôle «Cold Case», les familles dressent un bilan mitigé
Il y a un an, un pôle national dédié aux crimes non élucidés sortaient de terre, au tribunal de Nanterre. Surnommé le pôle « Cold Case », il a permis la réouverture de près de 67 dossiers pour lesquels les enquêteurs locaux n'avaient plus aucune piste. Les familles de victimes saluent l'initiative, mais déplorent un bilan mitigé.
Disparition, meurtre, crimes sériels... Des familles attendent des réponses depuis plus de 30 ans pour certaines. La création du pôle « Cold Case » a été un soulagement dans un premier temps, mais elles demandent qu'on y mette plus de moyens.
« Certains dossiers sont là, d’autres ne sont pas là »
Cheveux gris coupé au carré et lunettes sur le nez, son visage est reconnaissable entre mille tant il a été médiatisé ses 25 dernières années. Marie-Rose Blétry est la maman de Christelle, une jeune fille tuée de 123 coups de couteaux en 1996. Aujourd'hui porte-parole d'une association de victime, elle est heureuse de la création du Pôle, mais regrette certains dysfonctionnements. « Certains dossiers sont là, d’autres ne sont pas là. Les juges n’ont pas le pouvoir de tous les rassembler alors que ce serait important de les rassembler géographiquement. Moi, c’est un bilan mitigé. Mais je veux y croire », affirme-t-elle.
L'urgence du recrutement
Autre urgence, le recrutement d'enquêteurs et de juges d'instruction pour gérer les milliers de crimes non élucidés qui existeraient, selon leurs estimations.