France-Afrique du Sud: ces cinq décisions arbitrales qui suscitent la polémique
L’intervention en-avant (?) d’Etzebeth
Sur le renvoi après le premier essai de Cyril Baille (5e), les Bleus sont tout proches d’en inscrire un deuxième après une percée de Peato Mauvaka. Après plusieurs temps de jeu, Damian Penaud tente de trouver Thomas Ramos sur l’aile gauche mais Eben Etzebeth intervient et semble commettre un en-avant (7e). Ce que demandent d’ailleurs Penaud et Ramos en levant les bras. Un tel geste (en-avant volontaire en qualité de dernier défenseur) est normalement sanctionné d’un carton jaune et d’un essai de pénalité. L’arbitre de la rencontre a, lui, estimé que la passe était en arrière et a laissé jouer. Les Springboks se sont dégagés avant d’inscrire leur premier essai dans la foulée. A la fin du match, Fabien Galthié le cite comme un moment qui a fait basculer le match: "Il y a tellement de faits de jeu et de moments clés. Peut-être quand on mène 7-0 et que (le deuxième ligne sud-africain) Eben Etzebeth coupe la trajectoire du ballon. C'était un temps très fort pour nous, qui n'est pas conclu. On aurait pu être à 12 ou 14 points mais on se retrouve à 7-7. "
Le contre visiblement non valable de Kolbe sur la transformation de Ramos
Les deux points manquants aux Bleus pour s’imposer se trouvent peut-être là, dans ce contre irréel de Cheslin Kolbe sur la tentative de transformation de Thomas Ramos après l’essai de Peato Mauvaka (23e). A la vue d’un plan large diffusé sur TF1, il semble que l’arrière sud-africain ait lancé sa course juste avant le début de la prise d’élan du buteur français. Ce qui est contraire au règlement. Mais l’arbitre Ben O’Keefe a rapidement validé le geste du Sud-Africain, ordonnant la reprise du jeu à 12-12 quand les Bleus auraient pu reprendre l’avantage sur cette action. Thomas Ramos a déclaré qu’il n’avait pas bien compris ce qui s’était joué sur cette action quand son ancien équipier à Toulouse assure qu’il est parti au bon moment.
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Une main au sol illicite avant la pénalité de Pollard
L’Afrique du Sud a creusé un avantage décisif grâce à une pénalité de 50 mètres de Handré Pollard (69e, 25-29). Mais en contestant le ballon au sol à Cameron Woki, le troisième ligne sud-africain Kwagga Smith a posé une main au sol, ce qui est normalement sanctionnable puisqu’il doit les mettre sur le ballon, tout en conservant ses appuis. L’erreur a échappé à Ben O’Keeffe (ophtalmologue de profession), mais pas au public du Stade de France, furieux à la vue des images diffusées sur écran géant.
Les Bleus s’étonnent de la grande clémence pour les Sud-africains dans les regroupements
Antoine Dupont n’a pas attendu la conférence de presse d’après-match pour faire part de ses griefs sur l’arbitrage de M. O’Keeffe. Le capitaine lui en a fait part pendant le match en l’exhortant à sanctionner davantage les fautes sud-africaines au sol et dans les regroupements. Il n’a pas été entendu. "Je pense qu'il y a des choses claires, évidentes, qui sont faciles à siffler et ne l'ont pas été", a pesté le demi de mêlée.
"Je ne sais pas si le match se perd à ce moment mais dans les moments cruciaux, on aurait pu avoir cette pénalité. Quand il y a une avancée de 60m, qu'on ralentit en ruck... c'est quand même facile à siffler."
Même son de cloche chez Jonathan Danty qui s’étonne de n’avoir vu qu’un carton jaune sorti pour les Sud-africains, contre Eden Etzebeth (40e) pour un choc au visage contre Uini Atonio. "Le match a duré 80 minutes et je ne sais pas combien il y a eu de cartons (un, NDLR)? Il y aurait pu en avoir peut-être un peu plus, je ne dirais pas de quel côté (sourire). C’est toujours délicat. C’est toujours facile de parler de l’arbitrage mais il y a des situations qui étaient assez flagrantes pour nous sur le terrain et qui ne semblaient pas l’être pour le corps arbitral. L’erreur est humaine, malheureusement."
Plusieurs gestes à la limite
Le choc fut brutal comme attendu mais certaines interventions sud-africaines ne sont pas passées inaperçues. Antoine Dupont a ainsi pu tester la solidité de son casque quand il a reçu le coude en avant de Jessie Kriel en plein visage (24e) sans que le centre sud-africain – déjà auteur du même geste quelques instants plus tôt - ne soit sanctionné.
Il y eut encore ce raffut dangereux et non sanctionné de Pieter-Steph du Toit sur Damian Penaud (60e), main dans la mâchoire de l’ailier français. Viril mais correct pour le corps arbitral.