En France comme à l'étranger, «la transphobie tue»

Des manifestant.e.s lors de l'Existrans, marche annuelle des personnes trans et intersexuées, le 17 octobre 2015 à Paris.

La journée mondiale en mémoire des victimes de transphobie (TDoR) ce lundi est l’occasion pour les associations LGBT de commémorer les 325 nouvelles victimes de violences meurtrières contre les trans ces douze derniers mois dans le monde.

Elle s’appelait Ally Lee Steinfeld. Elle avait 17 ans et vivait à Houston, une localité rurale de 2 000 âmes dans le Missouri. Comme toutes les ados de son âge, elle allait au lycée et elle aimait publier des selfies avec les filtres du moment sur Instagram. Ally Lee avait aussi fait son coming out trans récemment : elle en était fière et s’en félicitait sur les réseaux sociaux. C’était avant que des «amis» ne mettent fin à ses jours début septembre. Trois semaines après sa disparition, ses restes calcinés ont été découverts à côté du mobile-home de sa petite amie, Briana Calderas. La jeune femme de 24 ans, et deux autres ados, ont dans la foulée avoué le meurtre sordide d’Ally Lee tandis que les autorités ont, elles, refusé de parler de crime de haine.

Pourtant, l’histoire d’Ally Lee Steinfeld n’est pas à classer sans suites dans la rubrique des faits divers. Son assassinat - le crime était prémédité - est en effet la marque d’une réalité pointée du doigt à l’occasion de la journée mondiale en mémoire des victimes de transphobie (TDoR) ce lundi : les violences meurtrières à l’encontre des personnes trans et non-binaires. Entre octobre 2016 et septembre 2017, 325 femmes et hommes transgenres ont ainsi perdu la vie sous les coups de leurs agresseurs. Depuis janvier 2008, l’ONG Transgender Europe qui recense ce type d’homicides à partir des données recueillies par les associations trans dans 71 pays, compte même 2609 victimes, en grande majorité des femmes racisées, immigrées et travailleuses du sexe.

Transcide

«Cette journée est faite pour envoyer un message de solidarité, dire qu’on n’oublie pas toutes ces personnes assassinées», explique Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’association organisatrice de la marche des fiertés (...)

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