François Ruffin exprime sa "honte" après avoir mené une campagne électorale au faciès dans certains quartiers
Invité ce mercredi 11 septembre sur les antennes de BFMTV et de RMC, François Ruffin, député "Debout" de la Somme a été interrogé sur plusieurs passages de son nouveau livre Itinéraire, ma France en entier, pas à moitié, dans lequel il relate les anecdotes de campagne et émet ses doutes sur certains tractages électoraux effectués au faciès.
Selon lui, dans certains quartiers d'Amiens-Nord, proposer un tract avec la tête de Jean-Luc Mélenchon à un potentiel électeur racisé de La France insoumise est synonyme de "succès presque assuré" tant le nom du leader de LFI sert de "passe-partout." En revanche, face à d'autres potentiels électeurs non-racisés, ce même nom devient "un verrou."
"C’est un souci, je l’ai éprouvé comme une honte quand j’en venais à faire ça. Malheureusement, je me confiais à mes camarades qui me disaient faire la même chose", dit le député.
Et ce dernier ajoute: "Nous nous retrouvons à l’Assemblée nationale, le récit est venu de tous les députés de deux campagnes différentes."
Désaccords
Au cours de cet entretien, François Ruffin a également montré son désaccord avec les derniers propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé qu'il fallait mobiliser les jeunes et les quartiers car là "se trouvent la masse les gens ont intérêt à une politique de gauche, tout le reste on laisse tomber, c’est perdre son temps."
"Même s’ils ne votent pas pour nous, c’est l’honneur de la gauche, son devoir de parler des classes populaires et pas à moitié. Choix nous sépare avec la direction des insoumis, est ce qu'on parle au pays en entier ou au pays à moitié", rétorque-t-il.