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François Molins prend sa retraite après 46 ans « au service » de la justice

Dans quelques semaines, François Molins, l’un des visages les plus connus de l'institution judiciaire, va devoir raccrocher l’hermine. - Credit:Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

Le 30 juin, François Molins partira à la retraite à presque 70 ans. Visage de l’antiterrorisme, il reste inquiet de l’état de la justice en France.

Le haut magistrat François Molins prendra sa retraite le 30 juin après « quarante-six ans et demi au service » de la justice et le sentiment du devoir accompli, mais non sans « inquiétudes » sur la crise « systémique » que traverse l'institution, dit-il dans un entretien à l'AFP. Le grand public a découvert il y a dix ans le regard bleu clair de ce Catalan d'origine, devenu le visage familier qui rassure à chaque attentat djihadiste, des tueries de Mohammed Merah au 13-Novembre.

Sa carrière, qu'il termine sous les ors de la Cour de cassation, où il occupe la prestigieuse fonction de procureur général depuis 2018, François Molins ne veut toutefois pas la « résumer » à l'antiterrorisme, qui « représente douze ans maximum sur quarante-six ans et demi ». Entre Carcassonne où il a débuté comme substitut et la plus haute juridiction judiciaire française, il aura exercé, toujours au parquet, à Montbrison, Villefranche-sur-Saône, Bastia, Lyon, Angers, Bobigny et Paris, après un passage au ministère de la Justice.

« Jamais des choix de facilité », assure le magistrat à l'heure du bilan. Il quitte ce « métier passion » à un tournant : deux ans après une tribune écrite par neuf jeunes magistrats criant souffrance éthique et perte de sens dans leur travail, qui a ébranlé l'institution et a été signée par les deux tiers de la profession, des moyens conséquents ont été annoncés après des décennies d'indigence. « C'est un effort budgétaire qu'on n'a jamais connu, salue Fra [...] Lire la suite

VIDÉO - Ce moment où François Molins a pris conscience de ce qui se passait le soir du 13-Novembre