François Hollande : « Le président n’est pas un super-sénateur !

Emmanuel Macron et François Hollande, en février 2022.  - Credit:LOIC BARATOUX Anadolu Agency via AFP
Emmanuel Macron et François Hollande, en février 2022. - Credit:LOIC BARATOUX Anadolu Agency via AFP

Et si on parlait de réforme constitutionnelle ? Dans un temps public chahuté, où nombre de chantiers sont ouverts, celui d'une éventuelle révision de la Constitution, voire d'un basculement dans une VIe République, reste curieusement fermé, n'intéresse que quelques éminents initiés, alors qu'il s'agit de la colonne vertébrale de notre vie politique.

L'essayiste libéral Gaspard Koenig donne un coup de pied dans la fourmilière en proposant ces jours-ci, dans son nouvel essai, Contre'un (éditions de l'Observatoire), dont Le Point publie des extraits, de supprimer le président de la République, du moins en sa forme actuelle, en bornant sa fonction à celui de « président des chrysanthèmes », comme l'on disait sous la IVe République. La réforme des institutions politiques est aussi l'objet d'un grand colloque qui a lieu ce 5 octobre à l'Institut de France, qui réunira des conférenciers prestigieux, et dans lequel interviendront successivement les deux anciens présidents de la République française Nicolas Sarkozy et François Hollande. Celui-ci livre au Point la primeur de ses réflexions.

Le Point : Pourquoi le débat institutionnel est-il si peu présent sur la place publique ?

François Hollande : Cette question aurait dû être un grand sujet de l'élection présidentielle, au moins dans l'entre-deux-tours, mais la campagne a été hélas escamotée, et pas seulement là-dessus. C'est dommage, car c'eût été l'occasion d'évoquer de possibles réformes institutionnelles et de do [...] Lire la suite