Pour François Fillon, « il y a un problème avec la religion musulmane »

François Fillon prend la parole après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine.
François Fillon prend la parole après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine.

Depuis la dernière présidentielle, François Fillon se fait discret. Ses apparitions dans les médias se comptent sur les doigts d'une main. Mais quatre jours après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géo décapité pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, l'heure est trop grave pour rester silencieux. L'ancien Premier ministre, qui fut également ministre de l'Éducation nationale de 2004 à 2005, s'exprime ainsi dans un long entretien accordé à nos confrères de L'Express, dans lequel il aborde le problème de l'islamisme radical en France, qu'il qualifie de « crise de société ». « Je me suis retiré de la vie publique, et je n'ai pas l'intention d'y revenir, assure-t-il. Mais je ne peux pas rester silencieux sur des événements qui découlent de faits sur lesquels j'ai, à maintes reprises, attiré l'attention. Je ne veux certainement pas me joindre au concert des opportunistes pour qui chaque drame est une occasion d'affirmer leurs ambitions. »

Pas question, pour l'ancien Premier ministre, de limiter à l'école la crise qui a abouti à la mort de Samuel Paty. « Nous faisons face à une crise de société. Il ne s'agit pas d'une crise de l'école. D'ailleurs, cette dernière ne peut être tenue responsable des événements. Ni être considérée comme capable de lutter seule contre une dérive qui est une pandémie politique internationale, mondiale. Notre système politico-médiatique s'y intéresse uniquement quand un drame survient et que se manifeste u [...] Lire la suite