Le Français David Lappartient nouveau moteur de l’Union cycliste internationale

David Lappartient en conférence de presse, le 26 juin 2016 à Vesoul.

Il a été élu ce jeudi président de la Fédération internationale de cyclisme à la place du Britannique Brian Cookson. Une prise de pouvoir sur fond de soupçons de dopage mécanique et d’appétits financiers d’ASO, l’organisateur du Tour de France.

Entre le super-fric d’Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour de France, et le super-pognon du Team Sky et de British Cycling (la fédération anglaise), l’Union cycliste internationale (UCI) a choisi son camp ce jeudi, élisant un nouveau président, le Français David Lappartient, par 37 voix contre 8 au président sortant, le Britannique Brian Cookson.

Ce changement de gouvernance acté à Bergen (Norvège), en marge des championnats du monde de cyclisme sur route, constitue une surprise dans la mesure où aucun patron de l’UCI ne s’était limité à un seul mandat depuis la création de l’institution en 1900. D’autant que Cookson, élu en 2013, avait déployé beaucoup d’énergie à verrouiller en sa faveur les votes des délégués représentant les cinq continents.

Cookson et Lappartient, deux apparatchiks

Est-ce une bonne nouvelle pour un sport en crise de croissance, avec une élite (grands organisateurs, grandes équipes) de plus en plus prospère et une base de plus en plus fauchée ? Le nouveau président luttera-t-il contre le «dopage mécanique», l’utilisation de moteurs cachés dans les vélos, qui a remplacé le dopage physiologique de masse ? Si David Lappartient, 44 ans, géomètre expert de formation, a combattu Brian Cookson, 66 ans, urbaniste, sur la nécessité de «redonner de la crédibilité» au cyclisme, tout particulièrement dans la traque des moteurs, les deux hommes ont un parcours très proche d’apparatchiks du sport et un goût pour les politiques conservatrices.

Leur parcours se croise en 2013 lorsque tous deux se mettent en tête de succéder à Pat McQuaid, l’Irlandais qui préside l’UCI, très critiqué pour sa «complaisance» avec Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France déchu pour dopage. Lappartient et Cookson (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Rugby: Nanterre, autre option avec Lens pour France-Japon
Cyclisme: «Lutter contre toutes les fraudes», déclare Lappartient
Cyclisme: Lappartient, élu président de l’UCI, en guerre contre la fraude
Tennis: McEnroe veut que la Laver Cup pousse à des réformes de la Coupe Davis
Espagne: après un nouveau revers, le Real Madrid se pose des questions