Des fossiles exceptionnels de trilobites de New York révèlent de nouveaux secrets
Connue depuis longtemps, une formation géologique au nord de l'Etat de New York continue de fournir des fossiles exceptionnels de ces animaux qui vivaient il y a des centaines de millions d'années.
Les trilobites sont des arthropodes qui ont évolué avec un grand succès durant le Paléozoïque (-541 à -252,2 millions d'années) en formant un groupe très diversifié qui rassemble plus de 22.000 espèces. Leurs fossiles sont très appréciés des collectionneurs - car ils ont des formes et des tailles très variées - et des scientifiques qui utilisent certaines espèces pour la datation des couches géologiques. Ceux de la formation Lorraine au nord de l'Etat de New York sont particulièrement bien conservés et scrutés depuis de nombreuses années.
De nouveaux spécimens de trilobites
Dans une nouvelle étude, parue dans la revue Palaeontology, une équipe du Musée américain d'histoire naturelle et de l'Université de Nankin, en Chine, présente une analyse de fossiles récemment découverts et d'aussi bonne qualité que les précédents. Comme chez les autres arthropodes, le corps des trilobites était composé de nombreux segments. Ces segments étaient associés à des appendices, allant des antennes utilisées pour la détection de l'environnement aux pattes qui permettaient à l'animal de se déplacer sur le fond marin.
Mais au niveau de la tête, ces segments sont fusionnés et il est difficile de les dénombrer, d'autant que les appendices qui leur sont rattachés sont constitués de tissus plus mous que leur exosquelette et ne se conservent pas toujours.
Mais les fossiles retrouvés sont si bien préservés que les examiner "revient à observer les appendices des limules (des animaux actuels qui leur ressemblent, ndlr) sur une plage en les saisissant et en les retournant", explique, dans un communiqué, Jin-Bo Hou, un des auteurs de ce travail.
Un fossile extrêmement bien conservé de Triarthrus eatoni. Crédits : Daniel Kim/ ©AMNH
Une autre paire de pattes
Les recherches qui ont porté plus spécifiquement sur l'espèce Triarthrus eatoni indiquent que celle-ci possédait six segments céphaliques : l'un associé au développement des yeux, un autre à la paire d'antennes et les quatre autres à des patte[...]