Une forme grave de variole du singe affecte certaines personnes porteuses du VIH
“Une forme grave et ‘horrible’ de mpox, qui s’avère mortelle dans 15 % des cas, vient d’être identifiée chez des individus immunodéprimés porteurs du VIH [responsable du sida]”, alerte The Guardian. Le virus mpox, connu auparavant sous l’appellation “monkeypox”, qui provoque la variole du singe, fait l’objet d’une attention particulière depuis une flambée épidémique qui a démarré en mai 2022. Après presque une année, ce sont plus de 85 000 personnes qui ont contracté la maladie, donnant lieu à 93 décès. “Les personnes vivant avec le VIH ont représenté entre 38 % et 50 % des cas d’infection au mpox”, lit-on dans la publication de The Lancet dans laquelle on apprend l’existence de cette forme grave de mpox.
Dans les cas de double infection VIH-mpox, “le virus [mpox] semble se comporter de manière complètement différente [qu’à l’accoutumée]”, selon Chloe Orkin, de l’université Queen Mary de Londres, qui a participé à l’étude, citée par The Guardian. “Normalement le virus affecte [seulement] la zone autour de son site d’entrée [dans le corps], mais dans ces cas il se dissémine partout et provoque des lésions ulcéreuses massives de la peau. C’est horrible.”
Vaccin et cellules CD4
Heureusement, toutes les personnes positives au VIH ne sont pas à risque. “Pour celles qui sont sous traitement antirétroviral et qui possèdent des cellules immunitaires CD4 en bonne santé [nécessaires dans la lutte contre le VIH], le pronostic est le même que celui des personnes n’ayant pas le VIH”, écrit le quotidien britannique. Seuls les individus présentant une concentration de CD4 inférieure aux 200 cellules/mm³ sont à risque. C’est pourquoi “toutes les personnes qui ont contracté le mpox devraient se faire tester pour le VIH, et pour les gens qui ont le VIH et qui ont contracté le mpox, leur concentration de CD4 devrait être mesurée”, conseille Chloe Orkin.
Pour le professeur Oriol Mitjà, de l’hôpital universitaire Germans Trias i Pujol à Barcelone, auteur principal de l’étude, “les autorités sanitaires devraient donner la priorité aux personnes vivant avec le VIH pour qu’elles reçoivent les deux doses du vaccin contre le mpox, particulièrement dans les pays avec un faible niveau de diagnostic ou [ceux] qui ne proposent pas d’accès gratuit aux traitements antirétroviraux”.
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