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Force ouvrière, une confédération de papier devant la justice

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.

L'existence légale de la troisième centrale syndicale française a été remise en cause par la cour d'appel suite à un conflit du travail. Le délibéré est fixé au 9 mars.

Né fin 1947 en pleine guerre froide d’une scission avec la CGT inféodée aux «cosaques» du Parti communiste (dans la maison), le troisième syndicat français a vu hier une tentative de remise en cause de son existence devant la cour d’appel de Paris. Après soixante-dix ans de vie, les magistrats pourraient avoir à se prononcer sur l’existence légale de la centrale syndicale conduite par Jean-Claude Mailly.

En effet, le code du travail ignore les confédérations. Il ne reconnaît que les unions de syndicats. En 47, FO naît du mariage de deux fédérations, celle des tabacs et allumettes et celle des industries de la pharmacie et de la droguerie. L’union est donc validée. Problème, la fédération des tabacs et allumettes a disparu corps et biens au milieu des années 90. Perdure aujourd’hui la fédération de la pharmacie sous une nouvelle dénomination. Et comme la déclaration officielle de FO n’a jamais été actualisée depuis la date de dépôt, une union avec soi-même ne s’appelle plus une union. Son existence légale devient dès lors sujette à suspicion pour tout juriste un tantinet sourcilleux.

Une anomalie historique, si ce n’est une négligence de la part de FO qui éclôt à la fin de février 2016 à propos d’un simple conflit du travail. Le patron de FO décide alors de licencier un de ses salariés. Un renvoi retoqué par l’inspection du travail. Qu’à cela ne tienne. Jean-Claude Mailly, pourfendeur, panache au vent de la loi sur le travail de la ministre El Khomri, n’en décroche pas moins son téléphone pour lui demander d’invalider la décision de son administration. La ministre de François Hollande s’exécute de bonne grâce. Le licenciement est confirmé.

Imbroglio juridique

L’affaire arrive donc devant les prud’hommes de Paris en référé. Les défenseurs du salarié licencié arguent que son contrat de travail a été (...)

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