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Le foot, terrain du milieu

L'agent israélien Pini Zahavi lors d'un match à Londres, le 20 février.

Entre enquête journalistique et thriller romanesque, «les Parrains du foot» et «la Mano Negra» explorent l’univers interlope des agents de joueurs et leur business lucratif, fait de magouilles et de corruption politique.

Roy Azim : Kirghize, dirigeant de société fabriquant des médicaments pour chiens ou de fonds d’investissements offshore, emprisonné pour meurtre (mais à tort), facilitateur dans le business du football, mécène d’un orphelinat abritant 230 enfants - dont 80 souffrant de paralysie cérébrale - à Belovodskoye. La Mano Negra, page 174 : «"J’ai déjà entendu ce nom", confirme un intermédiaire. "J’ai travaillé avec des gens connectés aux oligarques, et ils ont tendance à parler quand ils sont bourrés. Je ne sais pas ce qu’il a fait, ni qui est ce monsieur, mais il est lié avec Boris Berezovski [l’homme qui a, entre autres faits d’armes, installé Boris Eltsine au Kremlin après la chute du Mur, ndlr], c’est une certitude." Plus qu’une seule chose à faire : retrouver Azim. Une mission aussi fascinante qu’ardue, et pour cause : Azim n’existe pas. Il s’agit simplement d’un alias pour un individu nommé Orazakun Faizievich Seidazimov, également connu comme Chaldovarsky Ruslan, emprisonné dans une geôle du KGB en 1981 pour le meurtre de Sultan Ibraimov, président du Conseil des ministres de la République socialiste kirghize. Trois identités, deux villes de naissance selon les coupures de presse, des accusations d’assassinats et de multiples crimes, c’est beaucoup pour un seul homme.»

Micro-économie du jeu

Rapidement innocenté pour le meurtre d’Ibraimov (deux balles dans la tête, dans son sommeil), Azim, ou quel que soit son nom, a tout de même passé six ans en prison : «Ils ont mis de la drogue dans sa cellule», a un jour expliqué son avocat. Le compte rendu de son procès près la Cour fédérale américaine consécutif à sa demande de visa faisant effectivement mention d’une détention et usage de substances narcotiques, mais y ajoutant la possession (...)

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