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Le fondateur de l'association LGBT "Le Refuge" mis en examen pour viol et agression sexuelle

Le drapeau LGBT. (Photo d'illustration) - Kirill KUDRYAVTSEV
Le drapeau LGBT. (Photo d'illustration) - Kirill KUDRYAVTSEV

Près d'un an après le dépôt de plusieurs plaintes et signalements, le fondateur de l'association de défense des personnes LGBT "Le Refuge" a été mis en examen pour "viol" et "agression sexuelle", a appris ce vendredi BFMTV, du parquet de Montpellier. Nicolas Noguier, laissé libre, a été placé sous contrôle judiciaire.

"Les charges en l'état sont toujours insuffisantes pour penser que les infractions pourraient être constituées. Nous sommes confiants pour la suite du dossier", déclarent ses avocats auprès de BFMTV.

Selon nos informations, l'ancien directeur de la fondation, Frédéric Gal, a également été mis en examen pour "harcèlement sexuel". Présentés au parquet jeudi, les deux hommes devront aussi répondre de faits de travail dissimulé et harcèlement moral sur plusieurs salariés et bénévoles.

Accusations de violences sexuelles et harcèlement moral

Au mois de février, l'an dernier, le parquet de Montpellier recevait plusieurs plaintes et signalements de la part de particuliers ou d’associations. Leurs témoignages désignaient la fondation "Le Refuge", qui héberge des personnes homosexuelles rejetées par leur famille.

Ces signalements, qui pointaient du doigt le fondateur et le directeur de l'association, rapportaient de nombreuses infractions commises au siège de Montpellier, comme dans d'autres antennes en France.

Ils faisaient notamment état de violences sexuelles (du viol à des agressions sexuelles, en passant par du harcèlement sexuel) sur des personnes majeures ou mineures accueillies au sein de la structure.

Étaient également mentionnés un très large recours au bénévolat pour exercer des tâches qui auraient normalement dû être dévolues à des salariés, et des comportements susceptibles de relever du harcèlement moral de la part des deux dirigeants sur des bénévoles et des salariés.

Noguier et Gal contestent les faits

À la suite de ces signalements, une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de l’Hérault en mars. Même si un certain nombre de témoignages n'ont pas confirmé les faits de nature sexuelle, cinq personnes ont affirmé auprès des enquêteurs avoir été victimes de ce type d'infractions.

En ce qui concerne le fonctionnement de la fondation, les autorités ont recueilli de nombreuses déclarations indiquant que le nombre de salariés du "Refuge" n’était pas suffisant pour faire face à l’activité de la structure. Certains de ces salariés et bénévoles ont aussi indiqué avoir fait l’objet de harcèlement dans le cadre de l’exercice de leur activité.

Placés en garde à vue mardi, Nicolas Noguier et Frédéric Gal contestent l’ensemble des faits qui leur sont reprochés.

Article original publié sur BFMTV.com