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Fonction publique Un premier pavé dans l’amer

Tout comme les cheminots, les fonctionnaires sont dans la rue ce jeudi pour dénoncer les promesses non tenues et les réformes à venir du gouvernement. Craignant pour leur statut, ils expriment aussi un malaise général, sur leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat.

Nouveau test social. Après la bataille perdue sur le code du travail, c’est sur le terrain de la fonction publique et de la réforme de la SNCF que les syndicats défient ce jeudi le gouvernement. A l’appel de sept syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC), les fonctionnaires seront en grève pour exprimer leur malaise, réclamer de meilleures rémunérations et défendre un statut qu’ils craignent de voir attaqué. Côté SNCF, une «manifestation nationale» verra, selon les syndicats, 25 000 cheminots défiler à Paris, de la gare de l’Est jusqu’à la place de la Bastille, à l’appel de la CGT, de la CFDT, de l’Unsa et de SUD. Ce dernier appelant aussi les cheminots à se mettre en grève - qui s’annonce très suivie ce jeudi - pour un tour de chauffe avant des arrêts de travail réguliers (deux jours sur cinq) à partir du 3 avril.

«La mayonnaise ? On n’a pas besoin de la faire monter, elle monte toute seule», affirme Christian Grolier, secrétaire général FO-Fonctionnaires, rappelant le succès d’une première mobilisation en octobre. A l’époque, 209 000 (selon le ministère de l’Intérieur) à 400 000 agents publics (selon la CGT) avaient défilé dans le pays.

Pas de quoi effrayer l’exécutif : après la faible mobilisation contre les ordonnances travail à l’automne, le gouvernement estime que l’opposition syndicale n’a pas reconstitué ses forces et que la gauche politique reste trop faible (lire page 6).«A priori, il n’y aura pas plus de printemps social qu’il n’y a eu d’automne social», estime le porte-parole de l’Elysée, Bruno Roger-Petit. Comme sur son tour de vis migratoire, le gouvernement s’attend à un soutien de l’opinion publique à son égard. Au moins dans les premiers temps du conflit. «La (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Pour la première fois, les médias vont compter les manifestants
«Il faut faire sauter les plafonds de verre»
«Je ne laisserai pas le travail me pourrir la vie»
«Quand on veut changer, on n’a droit à rien»
«Je ne pourrais plus faire ce en quoi je ne crois plus»