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Pas de foie gras à Noël pour ces mairies EELV

Ces mairies EELV ont décidé de se passer de foie gras pour les fêtes (photo d'illustration prise à Mantaut en 2019) (Photo: Regis Duvignau via Reuters)
Ces mairies EELV ont décidé de se passer de foie gras pour les fêtes (photo d'illustration prise à Mantaut en 2019) (Photo: Regis Duvignau via Reuters)

POLITIQUE - Un effet boule de neige? Au tour de la mairie de Lyon de bannir le foie gras de ses réceptions officielles, buffets et autres cérémonies. Pourquoi? Car il est le produit d’un élevage “allant intégralement à l’encontre du bien-être animal”, selon les mots de l’édile (EELV) de la deuxième ville de France Grégory Doucet, dans les colonnes deLyon Capitale.

Même décision pour le maire socialiste de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael. Les deux rejoignent ainsi Grenoble et Strasbourg dans la liste des villes qui ne veulent plus entendre parler de ce met -critiqué- traditionnellement servi pendant les fêtes de fin d’année.

C’est même la “capitale de Noël” qui a donné le LA en la matière. Sous l’impulsion de sa maire écologiste Jeanne Barseghian, Strasbourg a effectivement banni le foie gras de ses événements dès le printemps 2020.

Une “honte française”

“Depuis ma prise de fonction en qualité de Maire, j’ai pris la décision de ne plus servir cette spécialité gastronomique lors des événements officiels organisés par la ville de Strasbourg”, écrivait la responsable écolo dans un courrier daté du 16 novembre dernier et adressé à l’association de défense de la cause animale Peta France.

“Le service du protocole de la mairie strasbourgeoise (...) veille particulièrement au respect de cette démarche en adéquation avec notre politique du bien-être animal”, estime encore l’édile, qui reconnaît, malgré tout dans sa missive, une “tradition” solidement “ancrée” “dans notre culture alsacienne”.

À Grenoble, ville dirigée par Éric Piolle, le candidat malheureux à la primaire écolo, on estime même que la production de foie gras est “une honte française.” C’est un produit issu des pires pratiques possibles. Ce n’est pas une tradition française, mais plutôt une honte française de continuer la production de foie gras”, expliquait Sandra Krief, la conseillère municipale de Grenoble déléguée à la condition animale à France 3, fin novembre. Dans la cité iséroise, le foie gras a aussi été retiré des menus des cantines scolaires.

Une mesure déjà prise en 2014 à Grenoble... et qui ne fait pas franchement l’unanimité sept ans plus tard. “Nous sommes déjà plombés par la crise sanitaire, la hausse des prix des céréales et la grippe aviaire. Si désormais les élus s’en prennent à nous, cela envoie un très mauvais signal aux consommateurs”, s’agaçait Nicolas Lechner, le président de l’association qui représente les onze producteurs de foie gras alsacien, dans les colonnes du Parisien après l’officialisation de la mairie de Strasbourg.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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