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FN : les kits de campagne étaient bien «obligatoires» pour les candidats

Marine Le Pen, le 7 février à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie).

L'achat d'un lot de matériel conçu par la société Riwal s'imposait aux candidats du FN aux législatives de 2012, selon un document interne consulté par Libération.

Dans l’enquête en cours sur le financement des campagnes du FN, c’est l’un des points les plus sensibles : oui ou non, les candidats frontistes ont-ils été dans l’obligation d’acheter un «kit» conçu par la société Riwal, dirigée par un ami de Marine Le Pen ? Dans l’affirmative, l’hypothèse d’une escroquerie au préjudice de l’Etat prendrait corps, celui-ci ayant remboursé les dépenses électorales de la plupart des candidats FN aux législatives de 2012 (l’un des scrutins sur lesquels travaillent les enquêteurs).

Pour le FN, l’intérêt de ces kits est d’uniformiser le message et les codes graphiques du parti, ainsi que de faciliter la tâche de candidats parfois inexpérimentés. Mais ont-ils été imposés aux candidats ? Non, ont répondu les responsables du FN joints par Libération ou d’autres médias. C’est pourtant le contraire qui est écrit noir sur blanc sur un document transmis aux secrétaires départementaux du parti à l’occasion des élections législatives de 2012, et que Libération s’est procuré.

Ce document liste les différentes prestations comprises dans le kit (pages 6 et 7). Il est parfaitement explicite sur le caractère «obligatoire» de celui-ci : «L’investiture du FN n’est validée qu’après signature du bon de commande relatif au kit de campagne, y lit-on notamment (page 3) Celui-ci est donc obligatoire et s’impose à tout candidat investi par le FN.» Le document précise en outre que le kit standard, facturé 16 650 euros, est «modulable à la hausse», mais pas à la baisse.

Après la publication de nos articles sur le sujet, Marine Le Pen a annoncé jeudi le dépôt d’une plainte contre Libération. «Ce système est parfaitement légal, a répété jeudi soir Nicolas Bay, secrétaire général du FN. Tout a été analysé à quatre reprises par la Commission des comptes de campagne. Elle a été dans le détail, elle (...)

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