Floutage des policiers : la loi "sécurité globale" arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée

Intitulée "sécurité globale", c'est une proposition de loi (LREM/Agir) controversée qui arrive mardi en séance à l'Assemblée nationale. En cause notamment : l'article 24. Celui-ci prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention - or numéro de matricule - lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique". La mesure fait bondir les représentants des journalistes et les défenseurs des libertés publiques, qui fustigent "une grave atteinte" au droit de la presse.

Dans un avis du 3 novembre, la Défenseure des droits, Claire Hédon, évoque des "risques considérables d'atteinte à plusieurs droits fondamentaux, notamment au droit à la vie privée et à la liberté d'information". Les hashtags #CettePhotoNexisteraPlus et #LiberteDinformerEnDanger sont apparus sur les réseaux sociaux.

Uniquement "les personnes mal intentionnées"

"Cet article vise uniquement les personnes mal intentionnées. Les journalistes sont des professionnels, aucun ne filme les forces de l’ordre dans l’intention de leur nuire. Demain, un journaliste qui filmera une scène de violences pourra tout à fait la diffuser", a promis le co-rapporteur du texte et ancien du Raid, le député Jean-Michel Fauvergue. "Pas d'inquiétudes, les journalistes pourront toujours faire leur travail, nous ne voulons sanctionner que les intentions malveillantes", a...


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