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Floride: Scott dévoile des propositions sur les armes à feu, après Parkland

Le gouverneur de Floride Rick Scott, fidèle partisan du lobby américain des armes à feu, a appelé les élus de son Etat à durcir les conditions d'accès aux armes à feu pour les jeunes gens et pour les déséquilibrés, après la tuerie de Parkland. /Photo prise le 20 février 2018/REUTERS/Colin Hackley

PARKLAND, Floride (Reuters) - Le gouverneur de Floride Rick Scott, fidèle partisan du lobby américain des armes à feu, a appelé les élus de son Etat à durcir les conditions d'accès aux armes à feu pour les jeunes gens et pour les déséquilibrés, après la tuerie de Parkland.

Rick Scott a fait savoir vendredi qu'il allait oeuvrer de concert avec les élus de l'assemblée de Floride, dominée par les républicains, au cours des deux semaines à venir pour relever l'âge légal minimum pour acheter des armes à feu, qui passera de 18 à 21 ans, avec des exceptions pour des jeunes servant dans l'armée ou dans les forces de l'ordre.

Une telle proposition place le gouverneur républicain en porte-à-faux avec la NRA (National Rifle Association), qui s'oppose à toute limite d'âge en Floride, où une personne doit avoir au moins 21 ans pour acheter une arme de poing mais peut dès 18 ans acquérir un fusil d'assaut.

Scott préconise en outre l'adoption d'une loi, comme cela est déjà le cas dans plusieurs autres Etats américains, qui permette à la police et aux membres des familles d'obtenir que certaines personnes, soupçonnées de constituer une menace violente, ne puissent pas posséder d'arme à feu.

Rick Scott, qui a été élu avec le soutien de la NRA, se dit hostile à une interdiction totale des fusils d'assaut, comme certains partisans du contrôle des armes le lui demandent.

Les 17 personnes tuées le 14 février dans un lycée de Parkland, dans la banlieue de Fort Lauderdale, ont été abattues avec une arme d'assaut semi-automatique de type AR-15. Selon les autorités, elle avait été achetée légalement par l'accusé, Nikolas Cruz, lorsqu'il avait 18 ans.

Les détracteurs du plan de Rick Scott jugent ses propositions, dévoilées vendredi par les dirigeants de l'assemblée de Floride, trop timorées.

"Il fait le strict minimum", a déclaré le sénateur américain Bill Nelson, un démocrate de Floride.

Pour Julie Kessel, présidente de la Ligue des électrices de Floride, les propositions de Scott représentent des "changements minimes, progressifs".

(Zachary FagensonEric Faye pour le service français)