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En Floride, 99 % des tortues de mer naissent femelles à cause du réchauffement climatique

Le sable réchauffe les oeufs de tortues de mer
Pexels Le sable réchauffe les oeufs de tortues de mer

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ANIMAUX - Le réchauffement climatique n’en finit pas d’avoir de graves conséquences sur la nature. Une équipe de chercheurs composée de chercheurs du Turtle Hospital de Marathon a fait un constat alarmant : en Floride, 99 % des tortues de mer sont nées femelles cet été. Ce problème déjà évoqué sur certaines plages de Floride s’étend sur d’autres parties du globe depuis 4 ans. La crainte des scientifiques : l’extinction de l’espèce.

« Ce qui est effrayant, c’est que les quatre derniers étés en Floride ont été les étés les plus chauds jamais enregistrés », a déclaré le 1er août à Reuters Bette Zirkelbach, directrice du Turtle Hospital de Marathon, une ville de l’archipel des Florida Keys.

La chaleur du sable détermine le sexe d’une tortue de mer

Comme pour d’autres espèces de reptiles, la chaleur joue un rôle déterminant sur le sexe du nouveau-né et face à un réchauffement climatique très rapide, ces espèces ne trouvent pas le temps de s’adapter.

Pour la plupart des espèces, le sexe se détermine au moment de la fécondation. Cependant, pour certains reptiles comme le crocodile ou la tortue de mer, le sexe est déterminé après la fécondation et c’est la chaleur des œufs qui donnera un mâle ou une femelle. La théorie est assez simple : sous 27,7 °C, l’œuf deviendra mâle et au-dessus de 31 °C, l’œuf deviendra femelle, explique le National Ocean Service, organisme du gouvernement américain qui veille notamment à la préservation des écosystèmes.

Les tortues de mer pondant dans le sable, c’est là que le réchauffement climatique intervient. En effet, la hausse de la température réchauffe les sables de nidification, et donc les oeufs, ce qui explique la prépondérance des tortues femelles.

Évidemment, si les sols sont trop chauds, le ratio de tortues mâles/femelles est biaisé et pourrait engendrer des conséquences dramatiques pour l’espèce. Ce constat sur les tortues de mer a également été rapporté en 2018 par une équipe de chercheurs australienne dans une étude. Face à ce problème qui pourrait se généraliser, Bette Zirkelbach ne voit pas d’autres solutions que d’évacuer ces tortues vers des centres de réadaptation afin de préserver l’espèce de ce danger.

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