Florent Manaudou explique que c’est « très compliqué émotionnellement » depuis la fin des JO de Paris
SPORT - Fin de saison et blues d’après Jeux olympiques. Florent Manaudou a décidé de ne pas nager lors des Championnats de France de Montpellier en petit bassin, qui démarrent ce jeudi 31 octobre, ni aux Mondiaux à Budapest en décembre. Dans les colonnes de l’Équipe, il explique qu’après « l’euphorie des JO », la motivation n’est plus.
Florent Manaudou se remet au handball (mais n’arrête pas la natation)
« C’est dur de dire ça mais un Championnat du monde en petit bassin où je sais que je ne nagerai pas vite et dans un environnement où pendant une semaine, c’est natation, natation, natation, je ne suis pas sûr que ça me fasse du bien mentalement », détaille à nos confrères celui qui a remporté deux médailles de bronze aux Jeux olympiques 2024 et six dans toute sa carrière.
Sursollicité et isolé
« La flamme est un peu partie pour l’instant », poursuit-il, sans pour autant tirer un trait sur sa carrière de nageur : « Je ne me dis pas que j’arrête parce que j’aimerais bien arrêter sur un truc cool aux Championnats d’Europe à Paris. » Et appuie qu’il aimerait « faire une dernière saison. »
Florent Manaudou s’épanche aussi sur sa santé mentale, plus fragile depuis les JO : « C’est très compliqué émotionnellement depuis la fin des Jeux. Il y a eu le gros down quand je suis rentré à la maison évidemment. »
Sur Instagram cet été, il avait déjà fait part de sa mélancolie, comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous. « Je suis de retour à la maison dans le Sud à Antibes et ça fait bizarre de plus avoir le mot Paris-2024 dans la tête », lançait-il.
Le nageur et le porte-drapeau de la délégation française lors des Jeux de Paris exprime aussi sa peur « d’être arrêté en août 2024 pendant des mois et des mois. » D’autant plus que dans la rue, on ne lui parle plus que des Jeux : « avec l’effet JO à la maison, il y a beaucoup plus de monde qui me reconnaissait, me remerciait, me félicitait. » Sursollicité, il se sent tout aussi isolé. « Je me sens un peu seul mais j’en ai aussi besoin. Il faut que je sente mes propres émotions », affirme-t-il.
Se sentant à un « carrefour de sa vie », sans savoir de quoi sera fait son avenir, Florent Manaudou est heureux d’avoir « passé le flambeau » à Léon Marchand.
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