Florence Aubenas, grand reporter
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- Florence Aubenas, grand reporter au Monde, publie L'Inconnu de la poste aux Editions de l'Olivier
Plus d'un an après avoir abattu, officiellement « par erreur », un avion d'Ukraine International Airlines au-dessus de Téhéran, les explications fournies par l'Iran ne convainquent pas les experts des Nations unies. Ils dénoncent une tentative pour dissimuler la vérité et s'interrogent sur le caractère accidentel des tirs de missiles à l'origine du crash. De notre correspondant à GenèveTrois jours après le drame, l'Iran avait expliqué avoir pris le Boeing pour un missile américain, en pleine tension militaire avec les Etats-Unis après l'assassinat en Irak du puissant général iranien Qassem Soleimani. Sauf que des zones d'ombre demeurent. Et que Téhéran ne fait rien pour les dissiper. Pire : les explications des autorités iraniennes « ajoutent à la confusion » selon la rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, et le rapporteur sur la situation des droits de l'homme en Iran, Javaid Rehman, les deux experts indépendants chargés d'enquêter sur le drame.Dans une lettre de 45 pages adressée en décembre au gouvernement iranien et tout juste rendue publique, ils démontent point par point la ligne de défense des autorités. L'unité des Gardiens de la révolution à l'origine des tirs a par exemple affirmé qu'elle n'avait eu que « 10 secondes » pour prendre sa décision. Faux répondent les enquêteurs, qui estiment que les militaires ont eu 45 secondes, sinon plus, pour réaliser qu'il s'agissait d'un avion civil. Un mauvais alignement des missiles serait également en cause. Mais l'Iran « n'a pas expliqué la raison de ce mauvais calibrage de radar, et pourquoi il a conduit à viser [le Boeing] ».Pour Agnès Callamard, « les explications de l'Iran ne tiennent pas la route : elles sont pleines de contradictions et sont contredites par les faits et par les analyses techniques. […] J'ai interrogé des dizaines d'experts, des militaires à tous les niveaux. Et eux non plus ne comprennent pas pourquoi ces procédures basiques n'ont pas été suivies, que ce soit au niveau de l'approche visuelle ou de l'instruction sur les radars ».Le 8 janvier 2020, deux missiles, à 30 secondes d'intervalle, ont touché le vol PS 752 d’Ukraine International Airlines, dont la carlingue s'est ensuite écrasée dans un champ près de Téhéran. 176 personnes ont été tuées : 169 passagers, en majorité des Iraniens et des Canadiens, ainsi que 9 membres d'équipages.D'après les enquêteurs de l'ONU, si l'Iran redoutait une frappe américaine, elle aurait dû fermer son espace aérien. Si l'Iran l'avait fait, « 176 personnes n'auraient pas été tuées ». Au regard du droit international, l'Iran aurait ainsi manqué à son devoir de protéger le « droit à la vie » des victimes.Des responsabilités à tous les niveauxMais la réaction des autorités après le drame interpelle également. L'Iran a mis trois jours avant d'admettre les tirs de missiles. Pendant ce temps, des bulldozers ratissaient sans ménagement le site du crash, « compromettant les tentatives de comprendre sa véritable cause ». L'Iran a également fait obstacle au rapatriement des corps des victimes canadiennes et menacé d'autres familles de victimes, érigées en « martyrs ».Quant aux manifestations spontanées qui ont suivi partout dans le pays pour réclamer que toute la lumière soit faire sur les causes du drame, elles ont été durement réprimées. Des centaines de manifestants ont ainsi été arrêtés et interrogés, pendant que les services de téléphonie et internet étaient coupés. Les forces de sécurité n'ont pas hésité à tirer à balles réelles sur les manifestants, visant parfois « directement la tête ».Au début du mois, un autre élément est venu jeter le trouble. Les médias publics canadiens ont révélé l'existence d'un enregistrement, attribué par CBC Radio Canada au ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif, dans lequel il laisse entendre que les tirs de missiles pourraient bien avoir été prémédités. La vérité sur le crash « ne sera jamais révélée » peut-on l'entendre dire. Les autorités « ne nous le diront pas, ni à personne d'autre, parce que s'ils le font, cela va ouvrir les portes du système de défense national, et ce n'est pas dans l'intérêt du pays ». Les services de renseignement canadiens n'ont pour le moment pas confirmé l'authenticité de l'enregistrement.« Pourquoi l'Iran ment ? Instinctivement, on se dit que c'est parce qu'ils veulent cacher quelque chose, qu'il y a peut-être beaucoup plus grave », interroge Agnès Callamard. L'Iran a mené sa propre enquête. Au moins trois personnes auraient été interpellées par les autorités. Mais leurs identités n'ont pas été communiquées, ni même les raisons de leur arrestations. En avril 2020, un responsable religieux a même affirmé que « contrairement aux informations officielles, personne n'avait été arrêté » en lien avec le crash.Les experts doutent que trois individus seuls puissent être responsables de la mort des 176 personnes à bord du vol PS 752. Pour Agnès Callamard, la liste des responsables est sans doute bien plus large. « C'est d'abord à l'État iranien de reconnaître sa responsabilité. Mais ce n'est pas vraiment ce que nous avons vu pour le moment. »
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En Chine, la vaccination anti-Covid-19 sera-t-elle bientôt possible pour les enfants ? C’est, en tous cas, ce que laisse entendre les responsables de Sinopharm, l’un des géants chinois du médicament. De notre correspondant à Pékin,Il ne s’agit encore que d’une annonce, mais elle n’est pas passée inaperçue. Différents sites des médias d’état dont celui du Pangpai ont repris cette annonce de Liu Jingzhen, le président de Sinopharm qui a également donné une interview à la télévision centrale de Chine. Il rappelle que le vaccin inactivé proposé par le groupe pharmaceutique chinois a déjà été administré a plus de 43 millions de personnes dans le monde, dont 34 millions en Chine… Et puis qu’un nouveau vaccin est en phase de développement et que ce dernier pourrait être administré à l’avenir aux plus jeunes. « Pour la tranche d’âge 3 à 17 ans, le résultat de nos expérimentation clinique ne montre pas de grande différence par rapport aux personnes âgées de 18 à 59 ans. Voilà pourquoi je pense que nous pourrons bientôt vacciner les plus jeunes également quand la vaccination sera ouverte », dit-il. 50 millions de Chinois bientôt vaccinésIl n’y a pas de date précise annoncée. Mais cette élargissement de la vaccination aux enfants et aux adolescents serait une première. Pour l’instant en Chine, le vaccin est réservé aux 18 à 59 ans.►À lire aussi: Covid-19: en Chine, une campagne vaccination de masse avant le Nouvel An lunaireEn principe 50 millions de Chinois de cette tranche d’âge devaient être vaccinés avant les vacances du nouvel an lunaire. C’était en tout cas l’objectif affiché par les autorités sanitaires. Deux vaccins inactivés sont utilisés ici principalement : Sinovac et Sinopharm. La campagne de vaccination dite « d’urgence » -avant la fin des essais de phase III- a commencé l’été dernier. Des soldats, des diplomates, des hommes d’affaires, des étudiants se rendant à l’étrangers, puis les soignants, les travailleurs médicaux, les personnels de la chaîne du froid comme les employés de restaurants et des supermarchés, les taxis aussi.Quand on commande un taxi à Pékin, on peut voir via l’application si le chauffeur est vacciné ou non. On est donc toujours dans cette phase dite d’urgence réservée à certains groupes professionnels et limitée en âge effectivement, 18 à 59 ans.Un dentiste sexagénaire interrogé disait regretter de ne pas avoir eu sa dose. Une décision basée sur la prudence disaient les laboratoires qui ont manqué de cohortes de gens mineurs et de personnes âgées dans leurs essais.Des essais de phase II sur les enfantsDans le cas de Sinopharm, des chercheurs ont parlé d’essais de phase II menés sur les 3 à 17 ans avec un nouveau vaccin cette fois à protéines recombinantes développé en partenariat avec l’institut de virologie de Wuhan. Ces essais seraient concluants selon Yang Xiaoming, le PDG du China National Biotec Group, filiale de Sinopharm.Ces essais se poursuivent, le système immunitaire des enfants étant encore en développement, ça demande une plus longue surveillance. La Chine se prépare en tous cas à étendre sa campagne de vaccination. Les plus âgés comme à l’étranger, au Maroc notamment où les vaccins chinois inactivés sont déjà administrés aux plus de 60 ans. Mais aussi auprès des plus jeunes.En tout cas, des affiches ont fleuri devant les résidences en Chine depuis le début du mois, invitant les habitants à prendre contact avec les autorités sanitaires pour se porter candidat au vaccin.
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