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Florange : "J'espère que Mittal a compris qu'il ne peut plus faire ce qu'il veut"

30 11 12 hauts-fourneaux de Florange

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé vendredi 30 novembre au soir un accord avec ArcelorMittal sur l'avenir du site sidérurgique de Florange après deux mois de discussions, et des années de doute. "Une grande victoire syndicale", estime Walter Broccoli, délégué Force ouvrière ArcelorMittal à Florange.

Est-ce une victoire ?

- Oui, c'est une grande victoire. Une victoire syndicale. J'espère qu'elle servira de leçon à d'autres. Et j'espère que Mittal a compris qu'il ne peut plus faire ce qu'il veut à Florange.

L'accord répond donc à vos revendications ?

- Nous avons rempli les trois objectifs que nous nous étions fixés. Premièrement, nous avons le projet Ulcos, qui représente 650 millions d'euros d'investissements. Cela veut dire que les hauts-fourneaux vont repartir, même s'il faut de 12 à 18 mois pour les faire repartir. Deuxièmement, nous avons obtenu le maintien de l'emploi. Pour les 629 salariés de la filière à chaud, mais aussi pour l'emballage, où au moins autant sont au chômage technique depuis des mois. Troisièmement, nous avons obtenu 180 millions d'euros d'investissements pour la filière à froid.

Avez-vous des doutes sur les promesses de la direction d'ArcelorMittal ?

- Nous avons du mal à croire les promesses de Mittal, mais je crois les promesses de l'Etat. C'est Jean-Marc Ayrault qui a fait une promesse aujourd'hui. Cela permet de rassurer tous les salariés des autres sites d'ArcelorMittal en France, ceux de Fos-sur-Mer et de Dunkerque, qui avait peur de pâtir des éventuels investissements qu'ArcelorMittal pourrait faire sur le site de Florange.

Propos recueillis vendredi 30 novembre par Donald Hebert - Le Nouvel Observateur



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